Bientôt, les téléphones mobiles devineront tout

Vous voulez savoir comment les pros de la mobilité voient l’avenir ? De manière assez simple ! Pour eux, les prochains téléphones mobiles seront intuitifs. Ils anticiperont et devanceront nos désirs dans un environnement très contextualisé et personnalisé.

Mais encore ?

Petit retour sur ces futures tendances repérées, il y a quelques jours, lors de leur Congrès Mondial à Barcelone.

Appareils intuitifs et devins

Pour Rich Green, CTO de Nokia, les prochains mobiles passeront du search à l’anticipation : « Le téléphone sera un compagnon bien plus proche de nous qu’avant. Il sera presque magique. Il saura ce que vous voulez faire, qui vous voulez appeler ».

« Ses moteurs de recherche autonomes sauront ce que vous voulez, avant même de les avoir consultés ! », a renchéri le CEO de Google, Eric Schmidt.

Appareils sociaux

« Le prochain téléphone deviendra une plate-forme de sérendipité vous permettant aussi de rencontrer des gens nouveaux », ajoute Schmidt.

Dans un monde contextualisé et personnalisé

« En 2020, chaque appareil sera conscient de votre situation géographique, du moment de votre journée, de votre type de productivité et de votre humeur. (…)

Les applications, devenues nos compagnons naturels, vous seront proposées en fonction de votre situation : elles seront différentes selon que vous êtes à un arrêt de bus ou à la maison », prédit John Donovan, CTO d’AT&T.

Demain nos mobiles « seront sensibles à votre environnement et toujours connectés », assure Paul Otellini, CEO d’Intel.

« Ces appareils en sauront vraiment beaucoup sur votre vie personnelle, et seront aussi puissants que tous les autres appareils que vous possédez », estime Jan Uddenfelt, CTO de Sony Ericsson. La reconnaissance vocale n’est que le début !

Grâce à l’informatique en nuage et à l’essor de la bande passante mobile

Dans un environnement ubiquitaire et insaisissable comme l’air qu’on respire, « le réseau va devenir l’oxygène et bougera avec nous partout. Dans 10 ans, le réseau  sera partout et géré au niveau personnel », estime Donovan d’AT&T.

« Plus besoin de grosses capacités sur les appareils : la puissance de traitement des données passera des appareils au réseau, la sécurité aussi. Toutes les applications seront dans les nuages et nous les solliciteront depuis nos appareils. Le hardware va se désintégrer ».

Le patron de la technique d’AT& T ne croit pas dans l’avenir des applications, univers très fermé, mais dans l’essor du « cloud », catalyseur des prochaines évolutions ». « Avec les nuages : vous pourrez passer d’un appareil à un autre sans frictions (…) et vous pourrez emporter vos contenus, bibliothèque, discothèque, filmothèque, etc… avec vous, chez vos amis, sur votre mobile ».

La puissance croissante de connexion (8 à 10 mégabytes attendus par seconde contre 1 méga aujourd’hui) permettra aussi toute une nouvelle génération d’applications inédites.  Ainsi malgré les problèmes de bande passante très gourmande pour la vidéo et les graphiques, Jan Uddenflet CTO de Sony Ericsson, estime que « les téléphone portables tireront toute la révolution des appareils connectés ».

Attention toutefois, avertissent les professionnels, au problème croissant des données personnelles et de la protection de la vie privée, notamment dans le secteur sensible de la santé.

A VOIR : ---

A voir absolument ce superbe exemple de prototype de téléphone en 3 écrans pliables, réalisé par un élève de l’école danoise dskd :

Kristan Larsen, 25 ans, sans budget et à l’aide de son laptop, en avait assez de voir toujours les mêmes appareils. Il a conçu ceci :

Un début de journée en 2014, vu par la firme suédoise TAT (rachetée par Blackberry / RIM) :

Console de jeux sur portables : c’est déjà disponible

Vidéo du mobile console de jeu de Sony Ericsson (X Plenia Play)

Chimie et biologie dans les portables

Chez Nokia on travaille activement sur des capteurs sous nanotechnologie, là où des opérations chimiques et biologiques se passeront à l’intérieur de nos téléphones :

« L’avenir ce ne sont pas des appareils qui vont plus vite mais qui font des choses différentes ».

Voir ce film réalisé avec l’Université de Cambridge :