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Hambourg, vrai écosystème propice à l’innovation média

Par Frédéric Lecoin, Direction de l’Innovation | Relations avec les start-ups

Les start-ups seraient-elles la planche de salut de médias en mal d’inspiration ? Les outils qu’elles proposent, dopés à l’intelligence artificielle, aux algorithmes et aux big data semblent en tout cas offrir des solutions pertinentes pour permettre aux médias d’innover sans investir des millions dans la R&D.

Et pour mieux faire du pied à ces jeunes entrepreneurs, des médias de toute l’Europe se sont réunis la semaine dernière à Hambourg pour les Online Marketing Rockstars. 25.000 professionnels du marketing et de la communication se sont ainsi rencontrés au centre de conférences Hamburg Messe autour des problématiques qui animent leur secteur. Et c‘est dans ce cadre que le Next Media Accelerator (NMA) proposait son propre cycle de tables rondes et, surtout, des « Media Match« , des rencontres entre start-ups et investisseurs ou représentants des groupes de média.

Un « Media Match » pour partir à la rencontre des start-ups

De nombreux médias allemands étant traditionnellement installés à Hambourg, c’est aussi pourquoi le NMA a décidé d’y développer son activité, à la fois d’investisseur et d’accélérateur de start-ups spécialisées dans l’univers des médias. Même si les médias allemands tendent à transférer leurs bureaux vers Berlin, Hambourg reste attractive dans ce secteur et sa situation géographique favorise les échanges avec les pays du Nord et de l’Est de l’Europe.

Le « Media Match » organisé par le NMA est donc particulièrement propice aux rencontres avec des start-ups allemandes bien sûr, mais aussi belges, finlandaises, autrichiennes ou… israéliennes. Mais pas de start-ups françaises en vue !

Cela démontre peut-être l’incapacité de nos écosystèmes à se projeter à l’international, notamment vers les marchés est-européens. Le label « French Tech » a favorisé une certaine visibilité des start-ups françaises, sur notre territoire ou sur quelques grands événements internationaux, mais sans transformer l’essai, c’est-à-dire sans structurer les efforts de nos « jeunes pousses » vers la conquête de nouveaux marchés, à l’inverse de l’écosystème israélien souvent moins représenté (en nombre de start-ups) mais plus efficace dans son « business development ».

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Crédit : Online Marketing Rockstars 2017

Des solutions innovantes pour favoriser l’engagement de l’audience

Les groupes de média français n’étaient pas plus présents que les start-ups françaises. L’événement se révèle pourtant pertinent pour les acteurs des médias car start-ups comme grands groupes se retrouvent directement confrontés, sont amenés à échanger sur leurs priorités, leurs perspectives. Chaque rencontre est inspirante, les solutions présentées couvrant les activités, voire les besoins, des médias, qu’il s’agisse d’outils, de services ou de plateformes qui permettent la création de contenus et de nouvelles expériences, le suivi de campagnes marketing, le renforcement des liens entre les médias et leurs audiences, l’analyse et l’utilisation des données pour la recommandation ou la monétisation des contenus, etc.

L’engagement de l’audience est au cœur des problématiques médias et les start-ups l’ont bien compris :

Crédit : Online Marketing Rockstars 2017
Crédit : Online Marketing Rockstars 2017

Autre star des médias et des start-ups, sans surprise : la vidéo. Les solutions présentées font une grande place à l’expérience, la vidéo en étant l’élément central. Et cette expérience doit être sociale, c’est-à-dire partageable et partagée avec le public, avec ses amis, etc. Dans ce contexte, la réalité virtuelle et la vidéo 360 semblent constituer un futur incontournable, mais le live streaming est aujourd’hui le dispositif le plus en vogue :

Ce focus sur l’univers média constitue la valeur ajoutée d’un acteur comme NMA. En France, peu d’acteurs jouent ce rôle : Le Cargo, d’une certaine manière, comme incubateur dédié aux industries culturelles et créatives, ou Ouest Medialab, cluster nantais qui rassemble les acteurs régionaux concernés par le défi de l’innovation numérique dans le secteur des médias. En outre, le NMA bénéficie d’un positionnement original, jouant à la fois le rôle d’accélérateur et d’investisseur, ce qui permet de contribuer directement à la croissance des start-ups, tant dans leur maturité que dans leur essor technique et business.

Pour autant, le développement des relations et des projets entre start-ups et grands groupes n’est pas plus simple en Allemagne qu’en France. Bild ou Der Spiegel semblent certes avoir embrassé le sujet de l’innovation (avec de nombreux tests et déploiements pris en exemple) mais l’ensemble du secteur média reste frileux, selon les intervenants des tables rondes organisés par le NMA. Les médias étaient ainsi exhortés à être « plus courageux », à lancer davantage de tests et de collaborations avec les start-ups, à accepter d’être challengés par l’externe. De leur côté, les incubateurs, accélérateurs et investisseurs estiment que les meilleurs programmes d’accompagnement consistent à mêler start-ups et groupes médias, pour favoriser les rencontres et les échanges. Ils insistent également sur le rôle d’accompagnement, après ces rencontres, pour opérer un suivi et lancer concrètement des projets.

Au final, au regard des enjeux affrontés par les médias et par les start-ups, une solution européenne semble devoir se dessiner, notamment pour favoriser la fameuse « scalabilité » des solutions proposées par ces sociétés innovantes, ouvrir un marché plus large, favoriser les investissements ainsi que les tests conjoints entre médias européens. Dans cette optique-là, Hambourg aurait une carte à jouer et une longueur d’avance pour structurer l’écosystème européen.

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Barcelone : en attendant la 5G, le mobile se shoote à l’intelligence artificielle

Face aux géants du web, les telcos savent qu’il ne suffit plus de se rapprocher des contenus pour en finir avec leurs “dumb pipes”, ces vieux tuyaux stupides. Il leur faut désormais rendre leurs réseaux plus smart encore, et donc recourir aux tous derniers progrès de l’intelligence artificielle (IA), avec en ligne de mire l’ère de la 5G et son mirifique potentiel de connectivité.

“Le +new new thing+ aujourd’hui c’est l’apprentissage des machines (machine learning) et tout le monde veut s’y mettre”, décrit à Barcelone, Ben Evans, l’analyste vedette des mobiles du capital risqueur US Andreessen Horowitz.

Réunie comme chaque année en Catalogne, l’industrie mondiale des mobiles entend utiliser le traitement intelligent des Big Data, les multiples capteurs des smart phones, leurs potentiels de reconnaissances vocale et des images pour trouver de nouvelles solutions et donc de nouveaux business.

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Appliquée au mobile, l’IA, qui s’infiltre désormais partout, sait qui vous êtes et anticipe vos besoins. Demain, elle prendra des décisions et sera déterminante pour réduire les gros points faibles de l’e-commerce et des médias en ligne : le problème de la « découvrabilité », c’est-à-dire, la découverte et le tri pertinents de contenus, produits et services, surabondants à l’ère numérique.

Comme souvent, Google a dégainé le premier en étendant en début de semaine la disponibilité de son Assistant virtuel aux portables Android de nouvelle génération. Mais pas en français pour l’instant !

Dans le sillage d’Amazon (Echo, Alexa) et de Google (Google Assistant), qui ont une bonne longueur d’avance, de nouveaux assistants virtuels domestiques sont aussi apparus. Notamment depuis l’Asie. Le Chinois Lenovo a décidé d’intégrer Alexa d’Amazon dans tous ses portables. Le Coréen SK Telekom a montré son assistant NUGU, sous la forme d’une borne-speaker.

La messagerie japonaise Line a annoncé la sortie l’été prochain de Clove, un assistant à la Siri et d’une borne bourrés d’IA nommée Wave.

Même Sony a présenté un concept de borne interactive qui vous reconnaît avec une caméra, peut recevoir des appels téléphoniques, et lancer par exemple des programmes TV : 

 Il n’y a pas de temps à perdre ! Après avoir appris à effleurer les terminaux, des millions d’enfants et d’ados s’habituent aujourd’hui à leur parler. Et ils aiment ça !

Le graal de la 5G ultra-rapide, instantanée et massive

Mais évidemment, ce dont tout le monde parlait sans jamais encore en profiter était bien cette semaine la 5G, la 5ème génération de standards pour la téléphonie mobile qui doit permettre de numériser encore bien davantage l’économie mondiale par des débits permanents de plusieurs gigabits par seconde (entre 100 et 1.000 fois plus rapides qu’aujourd’hui) avec une durée de latence quasi instantanée d’une dizaine de millisecondes, afin de répondre à l’appétit insatiable désormais du public comme de l’industrie et des services pour des connectivités performantes.

Rares sont secteurs où la demande croît comme ici de plus de 50% par an ! Où le réseau ne dort jamais. Et où demain, on s’attend à compter un millions d’objets connectés par km2, assure la GMSA. 

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“Nous sommes à la veille d’un grand bond en avant”, prévient le patron de Nokia, Rajeev Suri. “La 5G a le potentiel de transformer la manière dont les gens vivent, travaillent, se déplacent, jouent, communiquent”, renchérit le vice-président de la Commission européenne en charge du numérique, Andrus Ansip. “A condition, ajoute-t-il, que l’Europe soit moins lente que pour la 4G ! D’où la nécessité de trouver rapidement des standards mondiaux, d’allocation des spectres, et d’éviter la fragmentation”.

“C’est 22 millions de nouveaux emplois dans le monde qui peuvent être créés”,  prédit le patron d’Orange, Stéphane Richard, qui n’hésite pas à pronostiquer aussi la fin des accidents de la route comme des feux rouges.

Pour des raisons évidentes de sécurité, les transports autonomes auront besoin en premier de cette très faible latence et de cette connectivité permanente. Mais aussi tout ce qui dépend de l’ubiquité de la connection tout en étant intimement lié à notre vie personnelle: santé, banque, voiture, authentification, sécurité, villes intelligentes, environnement, médias, sécurité, internet des objets… Mais aussi déjà les drones et demain les robots.  

Il faudra pour cela que l’ensemble de l’économie se numérise bien davantage et investisse : la 5G va coûter cher à mettre en place. Pas moins de 275 milliards de dollars rien que pour les Etats-Unis, estime le patron du câblo-opérateur Liberty Global.  

Elle devrait commencer à se déployer en test dès l’an prochain au Japon, en Corée du Sud, puis de manière commerciale en 2019, avant de gagner les USA et la Grande Bretagne. Orange la prédit pour la France vers 2020/2022.

En 2025, c’est plus d’un milliard de connections 5G qui sont prévues dans le monde, alors même que nous sommes déjà tous des junkies : aujourd’hui, assure HP, nous vérifions notre smart phone en moyenne 221 fois par jour !

La 5G aidera aussi la VR et l’AR

Elle assurera un meilleur rendu de l’immersion en réduisant la latence et permettra des jeux plus intelligents en réalité augmentée. Car aujourd’hui la VR continue d’avoir besoin de plus de pixels.

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Mais tout le monde, y compris les annonceurs, investit désormais dans la VR et l’AR, technos surtout liées aux mobiles, sans savoir encore, si c’est le marché des entreprises ou celui des particuliers qui les feront décoller. C’est encore un far west où les leaders changent tous les mois. Chacun sent bien, en revanche, que la VR est l’étape qui prépare l’AR, l’arrivée des réalités hybrides, mixtes, où des lunettes connectées et smart deviendront “l’ultime plateforme informatique”.   

Déjà la vidéo écrase tout et devient un service de base

Le mobile est désormais utilisé plus que le desktop pour regarder la vidéo, ont tous constaté les professionnels à Barcelone. Les jeunes n’hésitent plus à regarder des films de deux heures sur leurs portables. La consommation de VoD est mobile à plus de 50%, dit Turner. Et la vidéo représente déjà plus de 60% du trafic internet, selon AT&T.

“La 4G aujourd’hui est moins un réseau de communication qu’un moyen de distribuer de la vidéo”, note le patron de l’opérateur britannique EE. La vidéo qui représente déjà le quart des revenus des opérateurs, devraient en atteindre la moitié en 2020, selon Huawei.

Là aussi, la 5G devrait ainsi réduire considérablement le buffering, “la roue de la mort”, et améliorer encore résolution et latence.  

Mais Internet ne sera plus un service public aux USA

Enfin, Ajit Prai, le nouveau régulateur américain nommé par Trump, président de la FCC, n’a pas déçu : confirmant un virage ultra-libéral et désormais une main légère en matière de régulation, il a bien indiqué ne plus vouloir, en matière d’Internet, entendre parler de service public.

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Enterrant donc la neutralité du Net, il s’est dit satisfait de voir les opérateurs recommencer à pratiquer des taux zéro pour certains services. Et donc à privilégier certains contenus par rapport à d’autres.

Espérons que l’Europe ne suive pas cet exemple ! A voir !   

ES

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The Conjuror (oil on panel) (pre-restoration) by Bosch, Hieronymus (c.1450-1516) ©Musee d’Art et d’Histoire, Saint-Germain-en-Laye, France/ Giraudon/ The Bridgeman Art Library

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Liens vagabonds : regain d’énergie dans les rédactions US, Trump cogne encore plus dur

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Mais qui donc a inventé la post vérité ?

Par Hervé Brusini, Direction de l’information, France Télévisions

Est-il encore temps ? La suite le dira. Pour l’heure, la post vérité semble faire fortune. A la une des dictionnaires qui recherchent les mots nouveaux de notre vocabulaire, et de toute une corporation, la formule fait mouche. Il est vrai que le malaise est si puissant autour du journalisme que ce diagnostic de post vérité s’est imposé oserait-on dire, comme « une vérité d’évidence ». Le mensonge, la contrefaçon, le mépris des faits que nous constatons aujourd’hui relèveraient donc d’une maladie que l’on peut enfin nommer. Nous voici entrés dans l’ère de la post vérité. Ou plutôt de la post-truth, car la notion est américaine. Sa genèse est bien particulière. Elle est apparue à la fin du XXe siècle, avec principalement deux promoteurs aux objectifs clairs.

Une brève histoire de la post vérité

Harry Frankfurt d’abord. Après avoir rédigé dans un journal, une sorte de pamphlet intitulé « On Bullshit » en 1986  (ou «  De l’art de dire des conneries » traduit en France aux éditions 10/18), il a publié  20 ans plus tard « On Truth » (« De la vérité » aux éditions 10/18). L’homme est un philosophe adepte de la pensée analytique chère à Bertrand Russell. Il affirme ne pas avoir voulu régler de compte avec la philosophie post moderne et le chef de file français qu’il désigne, Jacques Derrida.

« Je me suis efforcé, affirme-t-il, de comprendre ce que je voulais dire chaque fois que je manifestais mon opposition ou mon dédain à l’égard de quelque chose en le qualifiant de ‘conneries‘ ».

De fait, c’est le courant français qui est dans le collimateur. Aux yeux de Frankfurt, en affirmant la relativité de la notion de vérité, les intellectuels français ont selon lui basculé ni plus ni moins dans le baratin.

Ralph Keyes, l’autre théoricien du concept providentiel rédige en 2004  The Post-Truth Era: Dishonesty and Deception in Contemporary Life (L’ère de la post vérité : malhonnêteté et tromperie dans la vie contemporaine). C’est d’abord un manifeste moral. Méfiez vous de tout ce qui se réclame d’une forme de nouveauté, dit en substance Keyes. Gare au « nouveau journalisme », à la « nouvelle histoire » prévient l’auteur.

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« Une flamboyante subjectivité » règne sur tous ces écrits, lance-t-il. Et la valeur vérité d’être mise à mal. Les couples fiction versus non fiction, réalité versus littérature, truquage versus honnêteté constituent les bases de cette mise en garde. L’un des grands responsables désignés par l’auteur n’est autre que Truman Capote et son journalisme littéraire. Keyes évoque longuement les années 90 et 2000, où plusieurs publications ont subi de graves accusations d’articles bidon, rédigés par des reporters de guerre, envoyés spéciaux… chez eux. Aux yeux de l’écrivain théoricien, les « babys boomers à la Peter Pan » comme il les qualifie, portent une écrasante responsabilité dans ce dossier. Fait aggravant, le storytelling des puissants  tels Clinton ou Bush a permis tous les accommodements avec la vérité. Leurs mensonges sont bien connus dans la sphère intime comme dans les conflits internationaux. Sans parler d’internet où l’on ne sait qui se cache derrière une identité d’emprunt, « s’il s’agit d’un chien ou d’un humain » grince Keyes.

Selon lui, « le cyberespace qui privilégie le superficiel à la profondeur, la simulation à la réalité, le plaisir au sérieux » serait  même le lieu de perdition des faits. Voilà donc pour le contexte qui a donné naissance à la notion reine du moment. On le voit, il est loin d’être neutre. Dix ans plus tard, la fortune de la post vérité prend aujourd’hui des allures de piège quasi imparable. Et cela pour deux raisons principales.

2016, année zéro de l’ère post vérité

D’abord, la notion est  simple, sans frais. Elle a ce mérite de résumer ce que chacun a tant de mal à définir. Cette post vérité ressemble aux tableaux de Magritte, elle prétend rendre compte, mais elle n’est qu’un leurre. Car avec, ou plutôt à cause d’elle, le monde de l’information se définit comme il est souvent tenté de le faire, en suivant une logique binaire. Il y a ce qui est de l’information et ce qui n’en est pas. Il y a la vérité face au mensonge, la vérité face à la manipulation, la vérité face à l’erreur, ou même face à la connerie. Plutôt séduisant. En tout cas pas épuisant.

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Mieux, cette définition pour le moins économique de l’info se veut frappée au coin du bon sens. Mais un bon sens borgne, puisqu’il manque l’essentiel. L’autre mâchoire du piège est que le mode de production du journalisme est passé sous silence. L’info se définit ici par défaut, en fermant les portes de ce qu’elle ne doit pas être, mais sans jamais ouvrir sur ce qu’elle est. Cette approche  balaye sans crainte toute l’histoire des discours, de l’Antiquité à nos jours et n’hésite pas à lui donner les couleurs d’un pêché presque originel. Pour preuve, à en croire le défenseur de la post truth, Hérodote ou Thucydide doivent s’apprécier comme on a pu le faire pour un Tom Wolfe, dans leur rapport à la réalité. « La frontière entre fiction et non fiction, dans leurs cas est allée du vague à l’inexistant », écrit R. Keyes. Peut-être. Mais l’art de l’enquête a aussi, bel et bien été inauguré, fondé par les deux grands anciens. L’un a fait le tour de la Méditerranée, il est allé sur le terrain, il l’a arpenté pour voir, interroger et recueillir les récits… L’autre a collecté toutes sortes de données, il a recoupé des témoignages, venant ainsi compléter les libertés coupables du premier avec la véracité des faits.

Au fil du temps, tout un dispositif de production de vérité s’est ainsi constitué, dont le journalisme est l’héritier.  Le reportage,  l’interview, et si l’on veut quand on aime ce mot, l’investigation appartiennent à cet art d’établir la vérité. Mais cela importe peu pour les tenants de la post vérité. Seule compte la morale de celles et ceux qui sont chargés de faire le récit de l’histoire. Une morale qui traque le mensonge, presque jusqu’à l’obsession. Cela constitue d’ailleurs l’essentiel des ouvrages de Frankfurt ou Keyes. Si le porteur de nouvelles, commet la faute de travestir la réalité, il provoque la défiance, la suspicion, ces maux qui depuis tant d’années gangrènent nos démocraties. Ce point est capital. Il vise à affirmer que les sociétés modernes en seraient venues à renoncer à la vérité. 

La post vérité, un choix de société ?

Tel est le diagnostic posé par le dramaturge serbo-américain Steve Tesich en 1991. Une époque, remarquons-le au passage, où internet inaugure à peine ses premiers sites. Ce serait pourtant lui l’inventeur de l’expression « post truth » dans son acception la plus contemporaine. S. Tesich affirmait alors dans l’hebdomadaire américain The Nation :

« Nous devenons rapidement des prototypes d’un peuple que les monstres totalitaires ne pouvaient concevoir que dans leurs rêves. Jusqu’à présent, tous les dictateurs ont dû travailler dur pour réprimer la vérité… Fondamentalement, en tant que peuple libre, nous avons décidé que nous voulons vivre dans un monde post-vérité. »

Autrement dit, après le Viet Nam, le Watergate, la lassitude, l’écoeurement populaire ont commencé de dévaloriser la vérité. Pire, nombreux sont ceux qui en seraient venus à écarter la vérité parce que toujours synonyme de « mauvaises nouvelles » telles que la corruption ou les manipulations essentiellement politiques. Aux yeux de cette « opinion » mieux vaut désormais  un « gouvernement des mensonges » – titre de l’essai de Tesich – qui protège des méfaits de la vérité. Conclusion : Bienvenue, mister président Trump ! Car, moi citoyen, je préfère mon émotion personnelle et/ou collective aux dires, écrits et images des producteurs de vérité indésirable, à savoir la presse. Ma, notre vérité est LA vérité, pas celle des professionnels, celle-là, c’est LEUR vérité.

Avec Tesich, l’argument de fond reste donc le même. C’est bien le mensonge qui aurait infusé lentement son poison dans la société, jusqu’à dissoudre la valeur vérité. Pour autant cette approche ne procure pas de réponses satisfaisantes aux accusations majeures formulées contre le journalisme. La  « perte de contact avec la réalité », le désormais célèbre « divorce entre élites et population », ne s’expliquent pas – si ces reproches sont valides  par ce qui revient à une théorie du mensonge. Or, ces questions taraudent actuellement la presse et la démocratie. Le journalisme se sent bousculé jusque dans ses fondamentaux et la moralité discutable de ses pratiques est loin d’expliquer l’ampleur de la crise.

De fait, chacun peut le constater, l’information n’a jamais connu autant de critères d’exigence, autant de chartes, autant de mises en cause critiques, et cela pour le plus grand bien des citoyens. Elle redécouvre les vertus du questionnement offensif, celles de l’immersion en situation, ou encore celles de l’humilité face aux témoins, simples quidam qui publient maintenant eux mêmes leurs constats.

Ce rappel au regard singulier est plus que salutaire. Car, depuis près de 30 ans, l’information a moins pratiqué l’enquête sur le réel que son examen. Le journalisme ne raconte plus mon histoire, il expose les problèmes que des gens comme moi posent à la collectivité.  Cette info là analyse, classe, compare. La montée en puissance des savoirs économiques, sociologiques a ainsi ouvert les champs désormais sans limite de l’expertise. Tout peut être mis en courbe. La lumière de la statistique fait apparaître des domaines dont on ignorait hier encore l’existence en tant que « fait de société ». Fini le temps du fait divers. L’information a ainsi gagné de nouveaux horizons, au risque de basculer dans le prédictif. Et c’est toute la polémique sur les sondages en politique, ou sur les baromètres, rapports ou études de toute nature en économie. Cet énorme  appareil de savoir a pu donner le sentiment que l’information ne parlait plus des gens mais s’en nourrissait, que les discours journalistiques ressemblaient plus au champ des  préoccupations des gouvernants que des gouvernés.

Cette distance s’est installée lentement, au fil des articles, des images pendant de longues années. Elle-même a d’ailleurs fait l’objet de sondages, de courbes qui alertaient. La tablette ou le smartphone ne sont pas les grands responsables de cette rupture de confiance, ils n’ont fait que l’accélérer, l’exprimer jusqu’au hurlement désormais rendu possible à l’échelle de la planète et en temps réel.

Chacun ressent aujourd’hui la nécessité d’un journalisme rénové face aux nouvelles questions posées par le numérique avec, en particulier, les propositions sphériques des algorithmes qui enferment la curiosité. Un plus de journalisme revalorisé  par sa déontologie, sa transparence quant à ses méthodes et ses sources. Un journalisme d’engagement, soucieux d’aller au-delà des éléments de langage. Un journalisme qui s’explique et n’hésite pas à affirmer sa responsabilité politique en se présentant comme un garant de la validation des faits. De ce point de vue, il n’y a pas une ère moderne de la post vérité, mais plutôt une révolte armée par le numérique de celles et ceux qui ne se sentent pas pris en considération. Une rébellion soutenue, amplifiée, par les nostalgiques des vérités officielles, décrétées à grands coups de menton, et de « théories des faits alternatifs ».

L’effort est donc double, comme un appel au « courage de la vérité » dont parlait Michel Foucault. Il se doit d’être à tout  instant vigilant quant aux paroles et actes de pouvoir. Il vérifie, contrôle, débusque. Et dans le même temps il partage avec son audience sur les arts de faire l’info. Ce n’est pas l’ère de la post vérité, mais bel et bien celle de la vérité 2.0.

Liens vagabonds : le président Trump déclare la guerre aux médias et aux faits

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FAKE NEWS / POST TRUTH / TRUMP

President Trump spoke at CIA headquarters in Langley, Va., on Jan. 21. He blamed the media for reports that he is feuding with the intelligence services, after comparing them to Nazi Germany.
President Trump spoke at CIA headquarters in Langley, Va., on Jan. 21. He blamed the media for reports that he is feuding with the intelligence services, after comparing them to Nazi Germany.

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