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Immersion, engagement, 360°, VR/AR ont dominé l’ONA16 à Denver

Par Hervé Brusini, Direction de l’information, France Télévisions

Cela commençait fort, et n’allait pas s’arrêter. La caisse du taxi mexicain qui me conduisait vers la 16e assemblée de l’ONA (Online News Association) résonnait aux accents d’une salsa poussée à fond. Le chauffeur mélomane écoutait et … regardait (!) son concert sur l’iPhone fixé près du volant. A côté, une tablette semblait servir à la comptabilité de l’entreprise et un dernier écran assurait les relations en temps réel avec le patron.

Dès la sortie de l’aéroport tout était numériquement dit. A Denver en tout cas, un chauffeur de taxi donnait l’exemple d’une absolue banalisation du digital.

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En deux temps, et quelques accélérations bien placées, la Chevrolet jaune me déposait au Hyatt Regency, lieu de rendez-vous des 2.500 journalistes accrédités pour trois jours d’échanges sur l’état de l’art mondial du journalisme en ligne. Il fallait maintenir le rythme, la keynote d’ouverture n’allait pas tarder et une invitée de marque s’avérait passionnante à entendre. On ne fut pas déçu.

« Nous allons vers toujours plus de vidéos, toujours plus immersives. Nous allons investir fortement dans la video 360°, car les gens veulent ressentit l’action. ABC a récemment enregistré un grand succès en ce plaçant à Times Square en plein blizzard. PBS a fait de même sur la crise du sud Soudan. Le 360 provoque une incomparable empathie. Avec cette technologie, vous êtes au milieu de l’action. Le 360° est donc appelé à jouer un grand rôle, il engage vers toujours plus de débat, toujours plus de social… »

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Fidji Simo est intarissable sur le sujet 360°. Ses mots sont loin d’être négligeables. Celle qui affirme ainsi son enthousiasme est la directrice vidéo de Facebook. Elle a tout juste 30 ans et vient de France, plus précisément de Sète. Son anglais est parlé avec un accent français qui flatte l’orgueil du coq national. Le débit est hyper rapide sans l’once d’une hésitation. Et la voilà qui précise encore l’ampleur de l’engagement de Facebook dans le domaine de la « vidéo mondiale ».

« Le 360 nécessite d’ouvrir plusieurs chantiers. Il y a d’abord la question de la prise de vue. Nous investissons dans la technologie des caméras. Ensuite, la post-production. Nous mettons en place un guide du 360. Tout est à inventer, les sujets sont nombreux : comment faire en sorte que l’on regarde ce qui doit l’être ? Comment écrire sur l’image ?… C’est dans les 6 mois, l’un de mes objectifs les plus excitants. »

En une heure la jeune femme a parlé d’une multitude de sujets, de la responsabilité de Facebook à diffuser certains contenus, aux nécessités de rémunérer les auteurs des fameux « Instant articles ». Mais on l’aura compris, Facebook parie sur la vidéo comme jamais. Après Facebook Live, la nouvelle mission de Fidji Simo, c’est désormais le 360 qui prend des allures de nouvelle frontière. Et ici au Colorado, on sait ce que cela veut dire.

A la sortie de la conférence, un grand type baraqué arpentait les couloirs sans fin de l’hôtel. Une drôle de machine montée sur 4 roues le suivait comme un fidèle animal. Sauf que la tête de cette la bête était composée de six caméras GoPro. A n’en pas douter cette innovation due au média lab de l’université de Caroline du nord, faisait la fierté du marcheur. Son nom, Steven King (sic), sa création, Ducille.

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« Ducille est un robot qui peut suivre le reporter sur le terrain, dit le chercheur. Elle filme tout en 360°. Cela permet au journaliste de rester très cool, en train d’observer tout ce qu’il se passe de même que l’internaute voit lui aussi ce qui environne le journaliste. Alors, c’est clair, on n’utilise Ducille que dans des cas particuliers. Par exemple, l’interview qu’on fait actuellement ne s’y prête pas du tout. En revanche une catastrophe météo…»

A dire vrai, aucun auditeur de l’ONA ne semblait réellement surpris par l’existence de Ducille. Que la réalité soit augmentée, virtuelle, ou à 360°, ce nouveau pas dans la vidéo d’information, ici, chacun semblait l’avoir d’ores et déjà franchi.

Pourtant les questions allaient bon train. ONA 2016, c’était le rythme effréné de 75 conférences en 72 heures.

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Toutes bondées, on refusait même parfois du monde et des cerbères savaient vous dire avec le sourire qu’il fallait savoir renoncer. Mais, pas un jour, pas un moment où la « mixed reality » n’ait été abordée. Et cela à tous les étages serait-on tenté de dire. Que ce soit à celui des start up ou du côté des puissants comme Google, immersion et engagement étaient les mots clés.

Précisément, les écrans disposés dans le confortable stand de la firme de Mountain View, affichaient de façon quasi permanente et en gros titres « le journalisme 360° ».

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Le message était le suivant : « Le laboratoire de Google et la fondation Knight (d’origine privée, liée au groupe de presse Knight Ridder, elle finance les projets liés au journalisme) mettent en œuvre avec l’ONA, le journalisme 360 afin d’accélérer la compréhension et la production de ce journalisme immersif. Notre but principal est de rassembler tous les acteurs pour partager les connaissances dans les secteurs en développement rapide que sont le 360, la réalité augmentée ou virtuelle. »

On ne saurait mieux affirmer un enthousiasme naissant. Et pourtant si. C’est le cas de Robert Hernandez, « l’un des vrais vétérans du web journalisme » comme aime à le présenter l’école USC Annenberg qui l’emploie. Ce professeur jovial et stimulant animait une conférence intitulée : « Effet de mode ou effet durable : Pourquoi devrais je utiliser la 360 et/ou la réalité virtuelle dans mes récits ? ».

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Deux femmes l’une du New York Times, et l’autre du HuffPost disaient à quel point la technologie nouvelle allait changer les récits dans les années à venir. Présence, émotion, partage, étaient selon elles les raisons profondes d’un succès palpable. Ainsi Jenna Pirog du New York Times précisait que 60% de ses internautes regardent les vidéos 360 et cela sur des durées longues de plus de 5 minutes.« Bien sûr, a-t-elle affirmé, cela coûte encore très cher à produire, mais les prix baissent chaque mois. »

En fait, la réponse à la question posée est venue de celui qui souriait toujours derrière sa barbe. Le fin mot de l’histoire « mixed reality » appartient aux jeunes tranchait le prof Hernandez : « En fait ce sont eux surtout qui suivent cette pratique nouvelle du journalisme. Et j’y vois trois raisons : Cela leur évoque les jeux vidéos qui sont immersifs. De plus, ils sont hyper sensibles aux innovations technologiques. Mais le grand levier, c’est Facebook qui est derrière la firme Oculus. Facebook glisse cela dans son stream sous forme de photos ou de vidéos. Et c’est ainsi que le 360 par exemple devient très populaire pour des gens qui en fait ignorent ce qu’est cette technique ou la réalité virtuelle. Ils veulent d’abord découvrir des images nouvelles. Tout cela combiné, assure à cette technologie une meilleure chance que la télé pour retrouver, rassembler les jeunes. Précisément parce que c’est immersif, cela bouleverse émotionnellement, et donc ne peut que faciliter, provoquer l’engagement d’un public jeune. »

Facebook, nous y revenions donc encore. S’il fallait quelques chiffres pour comprendre à quel point le marché s’avère prometteur, pas de souci le réseau social en ligne nous les a procurés.

Cette année, il n’avait en effet pas hésité à sponsoriser nombre de sessions. C’est dans l’une d’elles que quelques données précieuses ont été révélées.

Bref de quoi donner toutes les raisons d’investir dans l’innovation d’une réalité mixte. D’ailleurs les émissaires de FB ont annoncé la sortie prochaine d’un nouveau matériel de prise de vue à moins de 200 dollars.

Immersion, information, jeunesse…les constats, prédictions, espérances développés dans cette ONA 2016 avaient de quoi donner le tournis. La grande révolution de l’info était elle réellement en marche ? Serait-ce la technologie qui allait l’aider à non pas re-trouver l’attention d’une jeunesse mais à simplement la trouver.

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Le rouge du stand de CNN attira mon regard de visiteur en plein questionnement. On y essayait des casques de réalités virtuelles. Je demandais alors au représentant de la chaîne d’info en continu de m’expliquer ce qu’ils attendaient d’une telle technologie. Il y eut comme un instant de désarroi. Après consultation de sa voisine qui n’avait pas davantage de réponse, il m’assurait que demain quelqu’un pourrait tout me dire.

Demain ?…Bien vu !

 

Crucial : il faut des jeunes pour parler aux jeunes !

Réunis à Montréal cette semaine pour voir comment enrayer la désaffection de leurs jeunes auditoires, les diffuseurs publics mondiaux sont d’accord sur un point : ce sont les jeunes qui parlent le mieux aux jeunes.

Mais ils diffèrent sur le moyen d’y parvenir : d’un côté ceux qui donnent les clés aux milléniaux pour monter des structures séparées développant des nouveaux formats ; de l’autre, ceux qui, refusant les ghettos, préfèrent inclure (ou essayer d’inclure) les jeunes partout pour distiller leur ADN numérique dans l’ensemble de l’organisation.

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« Future proof »

 « En tout cas, si nous sommes assis là ensemble, c’est que nous avons échoué », a reconnu Thomas Sessner, directeur de la stratégie numérique de la Bayerische Rundfunk (Allemagne). « Certes, nous touchons 100% de l’audience des maisons de retraite et des maternelles. Mais il est temps d’aller au delà de ces cibles ! », a résumé Michelle Guthrie, qui ex-Google, vient de prendre les rênes d’ABC, l’audiovisuel public australien.

Car ce qui réveille la nuit nos dirigeants de médias traditionnels (publics ou privés) c’est bien le lien de plus en plus ténu avec la génération du numérique qui s’informe et se divertit désormais à ses propres conditions, et risque bien, une fois « installée », de ne plus revenir vers eux. Le défi est donc de réinventer des organisations à l’épreuve de l’avenir. « Future proof », comme on dit en anglais.

Sous la pression des annonceurs qui ont bien compris le pouvoir actuel de recommandation des jeunes sur le reste de la société, les médias privés, plus agiles, mettent aujourd’hui le paquet sur les nouveaux contenus et expériences digitales.

C’est plus difficile pour les diffuseurs publics dont les atouts (confiance, qualité, sérieux, repère, enquêtes, …) sont aussi parfois des freins pour les nouvelles générations.

Convaincus d’être indispensables aux démocraties malmenées, leur but est de les (re)connecter avec ces valeurs.

« Mais pour cela, il faut faire plus que des bons contenus », prévient le pdg de CBC/Radio Canada, Hubert Lacroix.

Et là, évidemment, personne n’est d’accord !

Ceux qui leur donnent les clés : « dites-leur de nous faire peur !  »

Hôte de la conférence annuelle PBI, CBC/Radio Canada a ainsi annoncé cette semaine la création d’un Labo Jeunesse.

« Un espace de création et d’exploration créé par des milléniaux, gérés par eux et pour eux ». De 15 à 20 jeunes de différents métiers seront affectés à cette initiative baptisée « Prochaine Génération », pour proposer des nouveaux formats personnalisés début 2017 sur les antennes et les plateformes. « Dites-leur de vous faire peur », conseille un dirigeant néo-zélandais !

« Notre audience est le reflet de notre staff »

Mettre aux commandes des jeunes est bien la recette des nouveaux médias qui réussissent, comme Vice ou Al Jazeera+, et dans lesquels les milléniaux se reconnaissent. C’est un cercle vertueux : AJ+ (meilleure site 2016) est entièrement tournée vers son audience, elle-même reflet exact d’une rédaction jeune (25/30 ans), très connectée, très tournée vers les réseaux sociaux, très mondialisée.

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C’est aussi ce qu’à choisi de faire, avec succès semble-t-il, le service public néerlandais avec son service expérimental NOS op3 entièrement piloté par des jeunes de 20 à 35 ans. « Nous avons laissé un jeune un mois à Molenbeek, et deux staffers sont devenus correspondants à l’étranger pour le groupe ». « Les plus anciens de la boîte nous demandent d’y faire des stages ! », assure Melvin Captein, l’un de ses rédacteurs.

Idem pour le finlandais Yle et son initiative « Kioski » doté de 14 personnes qui évangélisent le reste du groupe public.

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Chez NPR, « les anciens veulent tester Facebook Live et tous rêvent d’avoir leur propre podcast ». La radio publique américaine, a aussi créé une zone de création le « story lab » qui permet à des employés de prendre deux semaines pour proposer une nouvelle idée, de même qu’une destination différente : Generation Listen qui vise à bâtir des communautés.

« Le fond n’est pas différent. C’est avant tout une question de styles ». D’où la multiplication de podcasts, mais aussi d’un ton différent qui irrigue le reste de l’organisation.

Expérience mitigée en revanche pour le site néo-zélandais The Wireless dédié aux digital natifs avec 5 employés.

« C’est très cher et ça prend beaucoup de temps », dit le directeur de la radio publique des antipodes. « Le danger d’une marque séparée, c’est que vous pensez avoir fait le job. C’est sûrement mieux d’intégrer les jeunes dans tout le storytelling et ne pas les mettre à l’écart (…) De toute façon, notre staff doit mieux refléter notre audience ».

Ceux qui n’ont pas eu le choix !

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Forcée de réduire ses coûts, la BBC a transféré cette année en ligne sa chaîne jeunesse, BBC3 qui a quitté les ondes, réduit son budget de moitié, en se déployant tous azimuths.

Mais en répondant à trois impératifs d’audience : « la faire réfléchir, la faire rire et lui donner la parole », explique son directeur, Damien Kavanagh.

Il le fait, dit-il, « en prenant des risques sur les idées, les talents et les technologies » pour privilégier deux types de médias : « l’immersif et le viral », et répartir ses budgets à 80% pour les formats longs et 20% pour les courts, le plus souvent produits en interne.

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Ceux qui vont les chercher

« Ce n’est pas à eux de nous trouver, c’est à nous d’aller là où ils sont. Sur Facebook, Netflix, YouTube, Snapchat etc…  », estime la patronne d’ABC Australie. « A nous de nouer des partenariats avec ces acteurs. » « Car aujourd’hui nous ne sommes pas capables de personnaliser, de recommander ou même de proposer un login ».

« Quand nous investissons dans les contenus pour ces plateformes pour les 15-30 ans ça marche ! », ajoute-t-elle.

 Ceux qui essaient d’en mettre à tous les niveaux

Chez RFI, la directrice Cécile Mégie, croit dans l’inclusion et refuse les ghettos de jeunes. Elle entend « faire exister les jeunes générations dans l’ensemble des programmes, avec de petites équipes multi-compétentes et en s’appuyant sur les fondamentaux du journalisme ».

 Ceux qui voient loin

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La NHK a réussi à intéresser les jeunes japonais à la science et à l’informatique en organisant des concours de robots très populaires, en partenariat avec les écoles d’ingénieurs et les universités, et qui s’exportent dans toute l’Asie.

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Les mots clés des générations Y et Z  

Authenticité, transparence, no bullshit, no filter, co-création, rejet de l’ordre établi, vidéo, mobile, social, local, engagement, live, data, Instagram, Facebook, YouTube, Snapchat, imparfait, good enough, possibilité de se planter, musique, environnement, justice sociale, droits civiques, inégalités de revenus, diversité, tolérance, LGBT, comédie, utile, …

Les jeunes doivent donc être moins des cibles que des partenaires dans ce processus de reconquête. Pour cela, « nous ne devons pas changer qui nous sommes, mais ce que nous sommes », résume le patron du numérique de CBC/Radio Canada.

Donc, le plus dur, c’est la culture ! 

Oui, tous reconnaissent que le défi principal de leur organisation est aujourd’hui le changement culturel à opérer. 

« La priorité est de changer radicalement l’état d’esprit », dit Jean Paul Philippot, patron de la RTBF (Belgique) et de l’UER européen qui regrette dans ces vieilles maisons « l’héritage d’une mentalité d’administration ». Ce qui signifie par exemple passer du « moi je travaille sur le programme X » à « mes compétences sont… », décrit l’australienne.

« Mon principal boulot est de rafraîchir la culture de l’organisation et d’en changer l’ADN », renchérit son homologue néo-zélandais.

Résultat, note une dirigeante du service public finlandais, tout ceci se résume ainsi : « serons nous capables de changer assez rapidement et profondément ? ».

A suivre !

 

Liens vagabonds : l’avenir du direct TV passe-t-il par Twitter ? ?

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A l’IBC, la télévision se virtualise

Par Jérôme Derozard, consultant et entrepreneur

Cette semaine se tenait à Amsterdam l’IBC, grande foire annuelle du monde de la télévision où se côtoient tous les industriels du petit écran, depuis les fabricants de micro et de caméra jusqu’aux plateformes de diffusion hertzienne, satellitaire ou « over the top ».

Comme les années précédentes l’UHD (ultra haute définition ou « 4K ») était cette année au cœur des différentes offres, alors que les analystes prévoient que 40 millions de TV et 10 millions de box UHD seront déjà vendues cette année. Les exposants mettaient aussi l’accent sur le HDR (gamme de contraste étendue) et le HFR (haute fréquence d’image) qui renforcent le réalisme des programmes. Ang Lee présentait ainsi des extraits de son prochain film ultra réaliste tourné à 120 images par seconde.

8K, 360°

Les industriels japonais vont encore plus loin en promettant la 8K pour les JO de Tokyo en 2020, et démontraient cette année les premiers encodeurs vidéo « temps réel » qui permettront de diffuser en direct les jeux olympiques en résolution 7680×4320.

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Prototype d’encodeur 8K chez NTT

Deux démos, chez Harmonic et au Fraunhofer Institute, tentaient justement d’apporter une solution à ce problème : comment diffuser du contenu à 360° en ultra haute définition tout en minimisant la bande passante utilisée ? 

Bien sûr seuls les téléspectateurs disposant de l’équipement adéquat (les premiers téléviseurs coutent plus de 100.000 euros) et d’une connexion internet suffisante (minimum 100 Mbit/sec) pourront espérer en bénéficier, à condition aussi que les chaînes et diffuseurs mettent à jour leurs équipements pour supporter la 8K… Autant dire qu’il y a peu de chances que ce nouveau format s’impose d’ici 4 ans alors que la 4K commence timidement à se propager. Sauf à changer de mode de diffusion par exemple en utilisant les casques de réalité virtuelle ? Les premiers casques VR offrant une résolution de 4K par œil sont attendus prochainement ; encore faudra-t-il pouvoir diffuser un flux vidéo à 360° en direct.

La solution retenue dans les deux cas est de découper en « tuiles » indépendantes la vidéo à 360°, tuiles qui seront ensuite diffusées en différentes résolutions en fonction du point de vue de l’utilisateur. Ainsi seule la tuile au centre du champ de vision est diffusée en ultra haute définition, tandis que les tuiles en périphérie de la vision sont affichées dans des résolutions plus faibles. Lorsque l’utilisateur tourne la tête les résolutions des tuiles sont inversées. Au final selon les démonstrateurs, une vidéo à 360° filmée en « 12K » ne nécessitera qu’une diffusion « 4K » et une bande passante de quelques dizaines de Mbit/sec.

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Détails techniques de la démonstration Harmonic/TNO

A l’autre bout de la chaîne, les caméras de captation à 360° professionnelles permettant de filmer et diffuser en direct et en Ultra Haute diffusion ont fait leur apparition cette année au salon, comme la caméra Ozo du finlandais Nokia ou la Orah du français Videostitch. Ces caméras permettent également de capter le son à 360° via des microphones « 3D » pour assurer une immersion complète à l’utilisateur.

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Caméra 360° Ozo autonome

Mais malgré l’amélioration continue des capteurs et des logiciels de « stitching » qui permettent de « coudre » les différents flux en une seule vidéo à 360°, on reste loin d’une qualité « broadcast grade » pour les contenus VR. Les contenus produits restent encore du domaine de l’expérimentation pour « early adopters » et il faudra sans doute encore plusieurs années pour que la diffusion vidéo à 360° soient suffisamment mature pour permettre de réels services commerciaux.

VR, fond vert, Pokemon Go

Le domaine de la VR reste toutefois un formidable terrain d’expérimentation, comme le montrait les multiples démonstrations VR présentes sur tous les stands. Parmi les exposants de l’IBC autour de la VR on notera par exemple les français (installés à New-York) de Livelike qui démontraient leur solution de « loge virtuelle » choisie par Fox Sports pour la diffusion de rencontres de football américain.

L’accent n’est pas tant mis ici sur la diffusion vidéo à 360° que sur l’immersion virtuelle dans le stade, avec la possibilité de regarder le match dans une loge en 3D avec des amis, de changer de point de vue ou d’accéder à des contenus additionnels. Autre exposant du domaine de la VR : les suédois de Voysys, qui démontraient un logiciel d’assemblage vidéo (« stitching ») permettant de combiner le flux de plusieurs caméras, de corriger les problèmes liés au stitching et d’incruster en direct des éléments 3D sur le flux vidéo.

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L’incrustation d’éléments virtuels sur un flux vidéo 2D n’a bien sûr rien de révolutionnaire, les fameux écrans verts sont utilisés depuis des dizaines d’années. La nouveauté est l’utilisation de moteurs de rendu en 3D permettant de créer des environnements virtuels photos réalises.

La société Zero Density démontrait ainsi sur son stand son produit « Reality Virtual Studio » basé sur Unreal Engine, permettant d’incruster en direct un animateur dans un environnement 3D ultra réaliste : l’animateur peut se déplacer dans le studio virtuel, sa silhouette projette des ombres sur le décor virtuel, sa projection s’adapte à l’éclairage du studio virtuel, et le logiciel rend difficile la distinction entre accessoires réels et décors virtuels. L’animateur peut par exemple tenir dans ses mains un objet translucide comme une bouteille d’eau, le spectateur verra à l’écran le décor virtuel apparaître à travers l’objet.

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Démonstration de studio virtuel chez Zero density

Ainsi plus besoin pour les chaînes d’investir dans de coûteux décors remplacés à chaque saison, elles peuvent varier les décors à volonté au cours d’une même émission, et « téléporter » leurs animateurs de l’un à l’autre en fonction des besoins. D’autres exposants démontraient de leur côté des studios en « réalité augmentée » dans lesquels des éléments 3D peuvent être incrustés en temps réel à l’écran, une fonctionnalité largement utilisée par M6 lors du dernier Euro.

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Capture de Pokémon en studio chez Vizrt

Emission culinaire dans sa cuisine

La télévision devient ainsi de plus en plus virtuelle sans attendre l’arrivée des casques de VR ou d’AR ; la frontière entre « captation vidéo » et « environnement virtuel en 3D » devient plus poreuse et offre de nouvelles opportunités aux chaînes mais aussi aux spectateurs.

Avec le développement des capacités graphiques des smartphones associé à la hausse de la consommation – et de la production – audiovisuelle sur mobile, de nouvelles applications mêlant réalité virtuelle et programmes télévisés vont sans doute voir le jour.

Demain les téléspectateurs pourront peut-être regarder une émission culinaire se déroulant dans leur propre cuisine, participer à un radio crochet depuis leur salon, ou encore transformer leur chambre en un studio virtuel. Les fonds verts vont devenir tendance chez les « Youtubeurs » et autres « Twitcheurs »…

 

 

Liens vagabonds : Facebook accusé d’abus de pouvoir, la revanche des vieux médias

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Mark Zuckerberg, founder of Facebook, speaks on the stage at the Mobile World Congress in Barcelona, Spain, February 2016. Photo by Albert Gea/Reuters
Mark Zuckerberg au Mobile World Congress à Barcelone, Espagne, février 2016. Photo Albert Gea/Reuters

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« Digital Lifestyle » à l’honneur à l’IFA : les éditeurs vont travailler pour des frigos

Par Bernard Fontaine, Direction de l’Innovation France TV

L’édition 2016 de cette gigantesque foire ferme ses portes cette semaine à Berlin: la nouvelle vie connectée y est apparue comme le nouveau carburant décisif d’un secteur « Consumer Electronic », en repli de 5% en Europe cette année.

IFA 2016

Petits et grands industriels ont enfin des gammes de produits disponibles et surtout compatibles entre-eux, dédiés à nos nouvelles existences numériques connectées, individuelles et collectives, et répondant aux besoins de secteurs clés comme :

L’intelligence artificielle arrive dans la Smart Home

Laser SONY

Quand un géant japonais comme Panasonic consacre une bonne partie de sa conférence de presse sur ses ambitions liées à la ville et aux foyers connectés, en citant en exemple USA, Japon, France et bientôt Allemagne, on sent bien que ce secteur vit une mutation, où les technologies du numérique et des univers connectés sont partout, y compris désormais en incluant les services d’IBM Watson qui apporte l’intelligence artificielle au coeur du foyer.

Les Coréens LG et Samsung cèdent aussi à cette tendance du « Digital Lifestyle », du nouveau « style de vie numérique », qui concerne autant la climatisation, les laves-linge, les loisirs, que les TV OLED,ou les produits audio.

LG SIGNATURE

Les éditeurs vont travailler pour des frigos

Les réfrigérateurs sont désormais équipées d’un véritable écran type TV, LED ou OLED. Tous les industriels l’ont compris, allant même à annoncer les premiers partenariats éditoriaux sur ces nouveaux écrans du foyer, un secteur qui ne manquera pas d’intéresser développeurs, éditeurs, annonceurs au vu de son potentiel et du renouvellement du genre qui tend à s’essouffler sur nos mobiles et tablettes.

Ecran Refrigerateur

Panasonic explique que d’ici 5 ans, nombre d’équipements auront aussi disparu de la vue des utilisateurs : plaques de cuisson invisibles, TV OLED aux écrans transparents, ou hottes aspirantes intégrées à même le plan de cuisson … , elles déjà disponibles.

Sony a poussé loin le concept de cette vie connectée, sur son très beau stand 2016. D’abord en rendant disponibles les prototypes de produits présentés les années précédentes, comme ses mini cubes laser de projection vidéo, des haut-parleurs improbables faits de tube de verre très design. Il travaille aussi aux hubs d’interfaces conversationnelles, type Echo d’Amazon.

On voit bien dans ces concepts le début d’un détachement de l’usage exclusif de l’écran du smartphone au bénéfice de nouveaux produits numériques.

Le reste des industriels présents jouait aussi la partition autour du thème des univers domestiques connectés. La puissance allemande était au rendez-vous, avec AEG (cuisine connectée), Siemens (« Seamless Life » qui contrôle même des produits concurrents via SDK) ou Bosch. La France, elle, était bien absente de ces gigantesques stands. Ce qui n’était pas le cas des puissants groupes turcs comme Arcelik (Beko) ou Vestel aux stands aussi imposants que leurs concurrents asiatiques, alignant smartphones, TV (8K…), lave-linge et autres équipements connectés.

2Montres connectées: les horlogers en embuscade

Michael Kors

Même s’il semble peiner à décoller, le secteur des montres connectées fut très étoffé, notamment Samsung et sa V3 de sa montre la très belle G3.

Montre G3 SAMSUNG

A noter l’arrivée d’horlogers plus tradis comme Fossil qui entendent bien redonner le rôle de bijou à ces montres connectées.

Pas d’annonces majeures côté mobiles, même si Sony a présenté son nouveau smartphone Xperia YZ, remarqué pour son design et son capteur photo au redoutable stabilisateur de prise de vue intégré. ZTE et Huawei étaient de la partie avec quelques nouveautés.

TV : la HD est du passé

Cette année un trio indissociable s’est imposé pour les télévisuers : écran de qualité, son performant et contenus vidéos des géants du web (Netflix, YouTube et Amazon).

La technologie HD à disparu des principales présentations pour y voir se systématiser les écrans 4K. Les technologies et les stratégies se dessinent autour de la qualité de l’image, cible principale des constructeurs. Trois voies différentes se disputent l’avenir de ce secteur: l’OLED chère à LG, le QUANTUM DOT de Samsung qui va garantir 10 ans ses nouvelles générations de dalles et Sony et ses TRILUMINOS nouvellement rétro-éclairés. Tous ont aussi d’excellents produits audio, des plus en plus demandés. Difficile d’estimer qui gagnera le combat, elles sont bluffantes et proches en qualité. Reste que le firmware de ces produits à bien évolué pour voir cette année se généraliser la technologie HDR, avec pour LG l’intégration des 3 technologies, celle de DOLBY visant les majors du cinéma, le HDR 10 et ses DVD Blueray compatibles et le HLG des broadcasters (issus des travaux BBC/NHK).

On ne peut pas ne pas citer la confirmation de nouveaux acteurs très puissants que sont les turcs comme Vestel, mais surtout les chinois comme Haier, Changhong, Hisense, TCL (Philips) géants de ce secteur qui ne cessent de progresser partout dans le monde avec leurs produits utilisant les même technologies, y compris l’OLED.

Pour terminer ce chapitre, le constructeur algérien Condor était présent avec d’étonnants produits OLED 4K, smartphones, tablettes, réfrigérateurs et montres connectées etc… Acteur incontournable au Magreb, ce constructeur annonce à l’IFA exporter sous peu ses produits en France.

VR/AR pas encore grand public  

L’IFA n’est pas encore le lieu de vulgarisation des produits de réalités altérées. Ces produits y sont encore faiblement représentés. Bien entendu le Gear VR de Samsung était là; ACER a aussi annoncé son accord avec le suédois Starbreeze pour un fabuleux casque VR (d’origine française puisqu’un de ses pères est Bernard Mandiburu parti à Los Angeles) pour un produit déstiné aux parcs de loisirs. Très remarqué aussi le nouveau casque VR de Sony, parfait compagnon de la PS4 enfin disponible pour cette fin d’année, à destination des gamers.

Toujours dans ce secteur Epson à confirmé l’arrivée de ses lunettes de réalité augmentée pour cette fin d’année, sorte de produit à mi-chemin entre des Google Glass et le casque Hololens de Microsoft, un produit prometteur et très ouvert pour les développeurs puisque sous Android.

Game of Drones…

Les drones sont-ils des jouets, des outils, une mode ? En tous cas, ils plaisent : parmi 5.000 personnes interrogées au salon, 16 % ont exprimé leur intention d’achat d’ici 2017.

Très nombreux, les stands de ces petites merveilles technologiques dotés ou non de caméra 4K, ont présenté toutes les gammes: du plus petit, qui tient dans le creux de la main de Mota, aux très sérieux drones de DJI en passant par les derniers produits des français Archos ou Parrot et ses Bebop 2 et Disco pilotables via casque VR, déjà concurrencé par Echang.

Mota

Mais c’est surtout un des spécialistes du secteur qui a retenu notre attention, car l’œuf volant Power Egg de Power Vision, semble tout droit sorti d’un film de science fiction: l’objet est un des plus sophistiqués présenté lors de cette édition 2016 de l’IFA.

 

 

 

 

 

Liens vagabonds : la TV derrière les réseaux sociaux pour l’info des jeunes

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CNN, BBC, Sky plongent dans la VR : « rendre visible l’invisible »

Quel contraste ! Le hall du Festival International de la Télévision cette semaine à Edimbourg était entièrement dominé par les démos de réalité virtuelle (BBC, BT, Sky, YouTube), mais la seule session de la conférence dédiée à la VR fut quasiment désertée. Comme si les professionnels des programmes savaient qu’une bonne partie de leur avenir passaient sans doute par là, mais ne voulaient pas encore vraiment s’y mettre.

Pourtant les télés expérimentent. Et dans tous les genres: info, sports, divertissement.

Pour le séisme en Italie, CNN a ainsi immédiatement dépêché cette semaine une équipe pour filmer en 360° avec un rig GoPro et donner un sentiment d’immersion dans la zone du désastre. Toutes les équipes de reportage de CNN s’y forment progressivement.

National Geographic vient de frapper un grand coup vendredi en entraînant pour la première fois un Président des États-Unis dans cette technologie. Pour célébrer le centenaire du parc national de Yosemite, Obama s’est laissé convaincre par son caractère irrésistible, éducatif, historique, esthétique.

President Barack Obama watches a virtual reality film captured during his trip to Yosemite National Park earlier this year, in the Outer Oval Office, Aug. 24, 2016. Personal aide Ferial Govashiri sits at her desk at left. (Official White House Photo by Pete Souza)
President Barack Obama watches a virtual reality film captured during his trip to Yosemite National Park earlier this year, in the Outer Oval Office, Aug. 24, 2016. Personal aide Ferial Govashiri sits at her desk at left. (Official White House Photo by Pete Souza)

Sky, qui avait filmé l’an dernier les réfugiés sur l’île grecque de Lesbos en 360°, vient de se doter de ses propres studios VR et va sortir prochainement une appli VR. La Team Sky qui a remporté le Tour de France avec Froome a donné lieu à de nombreux sujets. La chaîne britannique a aussi commencé à commander des productions à l’extérieur.

« Elle compte en diffuser une douzaine de 5 à 20 mn d’ici deux ans« , indique Neil Graham, producteur exécutif des Studios Sky VR.

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VR/AR Plus convaincantes que la 3D

« La 3D n’était pas un moyen de raconter différemment une histoire. La VR permet au contraire une narration complètement différente, et notamment l’immersion complète dans le sujet », résume bien Yelena Rachitsky, productrice chez Oculus.

« La 3D nécessitait l’achat d’une TV spéciale. La VR est déjà dans nos poches avec nos smartphones », renchérit Jason Farkas, Vice-président, premium content, video content production CNN. 

La différence c’est aussi l’interaction permise avec le contenu, le choix donné à l’audience, le sentiment de connexion avec le sujet, la réaction physique et quasi viscéral du corps face à l’immersion, la possibilité de changer de point de vue et de perspective sur un événement, de regarder en coulisses, d’être à un endroit inédit. « De rendre visible l’invisible ».

« C’est un média incroyable qui peut permettre de se reconnecter avec le journalisme », estime CNN.

Ces technologies de réalité altérée sont aussi portées par le futur de l’informatique dont elles sont une composante, ainsi que par les progrès de l’intelligence artificielle, note Sky avec justesse. « Beaucoup d’outils sont encore inexploités ».

« Mais il faut trouver les bons sujets », prévient CNN. « Des sujets qui permettent de se rapprocher de l’évènement, d’en percevoir l’émotion, c’est-à- dire seulement 10% des sujets couverts par CNN ». 

La difficulté c’est aussi de trouver le bon ton et l’équilibre entre narration et interactivité. Même si des vidéos 360° peuvent atteindre déjà 12 à 13 millions de vues sur Facebook, il s’agit d’une expérience plus intime que la vidéo classique, estime Yelena Rahitsky.

« Quand vous y bougez, vous bougez le monde avec vous ». Et ce sera encore plus dur pour la fiction où le jeu d’acteurs filmé en 360 sonne souvent faux.

What’s next ? Elever le niveau et préparer « le moment iPhone »

La VR sera-t-elle un jour grand public ? 

Pour la BBC, qui en reste aux expérimentations seule ou avec des partenaires, le saut sera fait « quand la VR connaîtra son moment iPhone. Quand tout le monde en voudra. Un peu comme en ce moment avec le Pokémon GO ». « Aujourd’hui le problème, c’est la hauteur de la barrière à l’entrée ». 

Mais on ne sait pas encore vraiment ce qui marche ni ce que les gens en pensent. Après l’effet waouh des premières expériences, il faut monter le niveau côté production et story-telling, estime Oculus.

Mais ça va très vite. La VR devient rapidement meilleure, plus rapide, moins chère. Bientôt, elle sera aussi plus sociale. Facebook y travaille.

« C’est comme pour les chiens. Une année en VR équivaut à 7 ans dans la réalité ! « , résume Yelena Rachitsky. 

 

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