YouTube, nouvelle destination majeure de l’info

YouTube --on l’a vu-- devient de plus en plus pro ! Il faudra désormais compter aussi avec cette filiale de Google pour le journalisme d'information !

« Au niveau mondial, YouTube devient une plate-forme majeure pour regarder l’info », constate cette semaine l’institut américain Pew de recherche sur le journalisme, qui souligne que les internautes, pour s’informer sur les grands événements et les catastrophes naturelles, s’y rendent de manière croissante, piochant et mixant allègrement journalisme professionnel et témoignages amateurs.

Au terme de 15 mois d’enquête, Pew rappelle que les scores d’audience des journaux TV restent bien sûr nettement supérieurs, mais que cette plateforme encourageant les internautes à interagir et à partager de manière dynamique « est en train de créer un nouveau type d’infos TV ».

« Ce que les gens disent dans ces vidéo représente une nouvelle forme de journalisme visuel ».

Un tiers du temps, les recherches les plus fréquentes sur la 1ère plateforme mondiale de partage de vidéos concernent l’info. Près de 40% des vidéos les plus vues a concerné des images d’amateurs, selon Pew.

Parfois, des vidéos d’infos peuvent trouver une audience bien supérieure à des images de divertissement plus classiques sur YouTube. A noter que les vidéos d’infos les plus plus populaires sur YouTube sont un peu plus longues que les formats TV habituels.

L’exemple le plus frappant fut le tremblement de terre et le tsunami au Japon de mars 2011 : tous les médias du monde ont couvert à profusion, ce qui n’a pas empêché – bien au contraire- le public de se ruer sur YouTube, où les vidéos les plus vues émanaient aussi bien de caméras de surveillance, que des gardes côtes nippons, ou de grandes chaînes de TV de Tokyo.

(vidéo du tsunami la plus vue sur YouTube : caméra de surveillance de l’aéroport de Sendai)

C’est avant tout le témoin direct qui est privilégié dans la consommation d’infos à la demande des nouveaux internautes, qui sont à leur tour avides de partager et de diffuser ces témoignages bruts, souvent non décryptés, qu’ils soient pros ou amateurs. D’ailleurs les règles éthiques d’attribution de ces images ne sont toujours pas au rendez-vous, note l’étude.

Mais « une relation symbiotique s’est créée sur YouTube entre les citoyens et les médias traditionnels, comme une sorte de dialogue journalistique continu en ligne, représentant ce que certains observateurs avaient prévu pour préfigurer le nouveau journalisme web», estime Pew.