Par Barbara Chazelle, France Télévisions, Directions Stratégie et Prospective
Pas de bras, … pas de média ? Pour faire gagner quelques secondes aux utilisateurs de smartphone qui déverrouillent 40 fois par jour en moyenne leur téléphone, Motorola leur propose de se coller un tatouage éphémère sur le bras (ou ailleurs !). Ce tatouage, ou plutôt cet autocollant, communique avec le téléphone en NFC (communication sans fil à courte portée) grâce à un circuit imprimé.
Le corps, cette ultime interface, n'est qu'au début des expérimentations qui tentent de le connecter, toujours sous prétexte de confort/innovation ou de sécurité.
Motorola n'est pas le seul à explorer les possibilités qu'offre le corps humain pour appairer l'Homme et la machine.
La fonctionnalité TouchID d'Apple (reprise par Samsung) permet déjà de "définir votre empreinte digitale en tant que code d’accès."
Les différents aspects de la biométrie sont par ailleurs étudiés de près par les constructeurs qui apprennent à leur terminaux à reconnaître leurs utilisateurs par l'iris de leurs yeux, la forme de leur visage et même leur comportement ou leurs émotions.
Si vous vouliez tester les digital tattoos, sachez qu'il vous faudra être équipés d'un Moto X ; en cas de succès, les tatouages pourraient être compatibles avec d'autres modèles de téléphone. Le sachet de 10 est vendu 9,99 dollars sur le site de la société qui les produit, VivaLnk. Résistant à l'eau, il est censé tenir 5 jours sur votre peau.
L'intérêt du produit est probablement discutable. Mais demain, ces puces corporelles pourront répondre à différents usages. Vous serez votre propre ordinateur, votre carte de paiement. Nous ne sommes qu'au stade des premières expérimentations, à l'échelle industrielle tout de même. Ce n'est plus de la science-fiction : l'homme connecté c'est pour demain.