Américains et Chinois privilégient une carrière dans la tech, les Français dans la banque !

Par Eric Scherer, Directeur du MédiaLab, France Télévisions

Si, comme le disent Les Echos ce matin, "la guerre du 21ème siècle sera technologique", alors la dernière enquête de LinkedIn, publiée cette semaine, a révélé les vainqueurs ! 

Aux Etats-Unis, comme en Chine, les entreprises les plus attractives en 2019 sont déjà quasi toutes les grandes firmes de la tech; en Europe, l'Allemagne et le Royaume Uni intègrent quelques entreprises de haute technologie parmi les plus courtisées, mais en France, ce sont, comme dans les années 80/90, les banques qui attirent toujours le plus !

USA Chine

Dans les 10 premières compagnies où les Américains souhaitent aujourd'hui travailler (et rester) figurent 9 géants high tech et un grand cabinet de conseil mondial spécialisé dans la technologie. Dans l'ordre : Alphabet (Google), Facebook, Amazon, Salesforce, Deloitte, Uber, Apple, Airbnb, Oracle et Dell.

En Chine, parmi les 5 premiers choix, on trouve 3 grandes firmes tech (Alibaba, Baidu, ByteDance), un constructeur automobile électrique (Nio), et un conglomérat (Fosun).

Et où les Français rêvent-ils de travailler?

Dans trois banques, aux 3 premières places !

Le mythe des golden boys a la vie dure !

Et donc dans l'ordre :  BNP Paribas, Société Générale, Groupe BPCE, puis LVMH, Groupe Crédit Agricole, Axa, Engie, Groupe Bouygues, L'Oréal, Orange. 

L'Allemagne et la Grande Bretagne sont toutefois déjà mieux orientées vers les secteurs de haute technologie :  

En Allemagne, les entreprises les plus courtisées sont SAP, Daimler, Siemens, Zalando, Deutsche Telekom, McKinsey, BMW, Deutsche Bank, Boston Consulting Group, Amazon. 

Au Royaume Uni, les britanniques sont d'abord attirés par Amazon, JP Morgan Chase, Sainsbury's (distribution), GFK (pharmacie), Bupa (santé), JLL (immobilier), Barclays, BP, Goldman Sachs, Engie.

LinkedIn explique sa méthodologie :

"Chaque année, nos journalistes et data scientists analysent les milliards d’actions effectuées par les membres LinkedIn du monde entier pour découvrir les entreprises qui non seulement suscitent l’intérêt des candidats, mais savent aussi retenir leurs talents.

Ce classement est unique en son genre. Il est le seul à être entièrement basé sur les actions des utilisateurs, ce qu’ils font - et non pas ce qu’ils déclarent - durant la quête du job de leur rêve. Ces données nous ont permis d’établir notre 4e classement annuel des employeurs les plus convoités en France.

Comme toujours, nous avons analysé les actions anonymisées et agrégées des membres selon quatre critères : l’attractivité de l’entreprise, les interactions avec ses employés, l’intérêt pour les offres d’emploi publiées et la rétention des talents. (A noter que nous excluons systématiquement LinkedIn et sa société mère, Microsoft, de tous nos classements. Retrouvez plus d'explications sur la méthodologie en bas de cet article.)"

(...)

"Pour établir ce classement, LinkedIn évalue les entreprises dans quatre domaines: l’intérêt pour l’entreprise, les interactions avec ses employés, l’intérêt pour les offres d’emploi publiées et la rétention des salariés. L’intérêt pour l’employeur est mesuré par le nombre de nouveaux abonnés, non salariés de l’entreprise, à sa page LinkedIn. L’engagement avec les salariés correspond au nombre de consultations des profils des salariés par des non-salariés. L’intérêt pour les offres d’emploi prend en compte la fréquence à laquelle les candidats consultent les offres d’emploi (diffusées gratuitement ou payantes) et y postulent. La rétention des salariés est mesurée par la part des salariés qui restent pendant au moins un an dans l’entreprise".