Le journaliste français, double Pulitzer, qui a démoli une icône de la Silicon Valley (interview)

Par Hervé Brusini, Direction de l’Information

« Mauvais sang », c’est le titre du livre qu’il porte fièrement sous le bras. Il y a de quoi. Ce journaliste franco-américain est double titulaire du prestigieux prix Pulitzer. Sa dernière enquête publiée dans le Wall Street Journal et signée de son nom, John Carreyrou (fils de Gérard Carreyrou, l’une des voix célèbres d’Europe 1) a mis à bas l’une des icônes les plus incroyables de  la Silicon Valley. Elle avait à peine 20 ans et pesait 9 milliards de dollars…

Un enquêteur face à une star de la silicon Valley

 « J’étais seul à enquêter sur ce dossier » raconte à Austin, Texas, le reporter devant la grande salle de l’ONA, l’assemblée annuelle des professionnels du journalisme en ligne, où il vient de s’exprimer devant une salle comble. « Elizabeth Holmes était parvenue à devenir LA première femme milliardaire à peine âgée de plus de 20 ans. Elle était dotée d’un charisme hors norme ».

En 2003, Theranos, sa start up prétendait disposer d’un produit miracle. Chacun pouvait sans aiguille se faire une prise de sang et découvrir les résultats de l’analyse. La nouvelle « Steve Jobs » était née. De quoi fasciner la planète médiatique. Et les investisseurs de toute nature, y compris des poids lourds de la politique comme Henry Kissinger ou Georges Schultz,  deux anciens secrétaires d’État. Mais un petit patron de laboratoire était convaincu que pareille promesse ne tenait pas debout. C’est lui qui mit la puce à l’oreille de l’enquêteur qui déjà avait travaillé sur des sujets médicaux.

Les règles de l’investigation

Approche méthodique des employés, d’autres laboratoires, documentation approfondie, l’enquêteur prend son temps pour accumuler les infos, les preuves. Et cela se compte en années. « Toutes mes sources étaient terrorisées. La culture de l’entreprise Theranos, était la peur. Je devais observer des règles de confidentialité radicales. Il fallait prendre son temps pour gagner la confiance des uns et des autres. Une nécessité absolue quand on pratique ce type de journalisme. D’ailleurs souvent ces personnes sont devenues des amies. »

Tout faire pour bloquer la vérité

E. Holmes est allée jusque dans le bureau du propriétaire du Wall Street Journal, Rupert Murdoch, pour tenter d’arrêter l’investigation du journaliste. En vain. Des menaces ont visé nombre des sources confidentielles de Carreyrou. David Boles, l’un des avocats les plus brillants, et des plus agressifs aux États-Unis fut mobilisé, là encore, en vain.

« C’était une étrange situation, sourit le journaliste. Georges schultz était au conseil d’administration de Théranos et défendait la jeune entrepreneure. Tandis que son petit-fils employé par cette même startup était l’une de mes sources ».

Les autorités boursières américaines ont dénoncé, cette année, une escroquerie sophistiquée, et les dirigeants de Theranos ont été inculpés pour fraude massive.

Lutter pour la vérité au pays de la post vérité

C’est en lisant « Les hommes du président » le livre de Woodward et Bernstein consacré à Nixon que Carreyrou a décidé de devenir journaliste d’investigation. « Je croyais que c’était un boulot exclusivement prestigieux, dit-il. En fait, c’est une tâche obscure qui demande de la persévérance et une certaine résistance au stress ».

Paradoxe de la situation, Carreyrou parle du travail ardu pour établir la vérité dans un pays où elle ne semble plus être réellement une valeur.

« Il est vrai que l’actuel locataire de la Maison Blanche a une attitude déplorable à l’égard de la vérité. Mon espoir c’est qu’il ne fasse pas deux mandats et qu’entre-temps, les grands journaux continuent à faire du bon boulot d’enquête sur ce gouvernement. En fait, l’environnement actuel ne fait que renforcer l’énergie des gens qui comme moi font de l’investigation. »

« Bad Blood », le livre de Carreyrou sera bientôt en librairie en France. Hollywood prépare son adaptation au cinéma. C’est Jennifer Laurence (vue entre autres dans Hunger Games) qui jouera le rôle de la star déchue du business façon bulle financière. Bref, la vérité de ce « mauvais sang » est en train de faire le tour du monde.

Dans la vidéo qui suit il explique les menaces qu’il a subies pendant son enquête et sa réflexion sur journalisme et vérité Aux États-unis :

Médias, attention, la consommation mobile a complètement changé !

Il y a encore quelques années, tout responsable de média numérique savait que deux tendances fortes étaient étroitement imbriquées : « social » et « mobile ». L’une n’allait pas sans l’autre : le succès d’une stratégie mobile passait forcément par les réseaux sociaux (en fait Facebook !) ; tandis que la réussite des réseaux sociaux basculait sur les nouvelles habitudes mobiles du public.

Mais en deux ans tout a changé, assure aujourd’hui la firme Chartbeat, qui mesure l’audience en ligne des grands médias d’infos.

Un nouveau monde mobile post social

Aujourd’hui, les réseaux sociaux ne sont plus la porte d’entrée de la consommation d’infos en mobilité, qui se fait désormais massivement via l’écosystème de Google, devenu de loin le 1er pourvoyeur de trafic, ou vient même de plus en plus de manière très directe sur les sites ou les applis des éditeurs. 

Plus surprenant : la home page est revenue à la mode tandis que les portails mobiles jouent un rôle inédit et croissant.

Mieux encore : le lecteur sur mobiles est autant, sinon plus, engagé, et surtout s’avère plus loyal que le consommateur d’infos par ordinateur.

Telles sont les conclusions étonnantes d’une vaste étude menée sur 20 mois auprès de 700 médias dans 65 pays et présentée cette semaine à Austin, Texas, où se déroulait la conférence annuelle du journalisme en ligne.

 Le divorce social et mobile est consommé

Facebook a donc perdu sa place de 1er pourvoyeur de trafic mobile vers les sites d’infos : son recul est constant. « Le trafic mobile des éditeurs venant de Facebook est inférieur de près de 40% à celui de janvier 2017 ».  Dans le même temps, « celui venant du moteur de recherche Google a plus que doublé et celui arrivant directement sur les sites ou applis des éditeurs a progressé de 30% ».

La remontée de Google est même plus importante que la chute de Facebook. Une chute que Chartbeat dit ne pas savoir expliquer. « Changement dans ses algorithmes ? Changement d’attitude des éditeurs ? Modification dans les usages du public ? Tout est possible ! ».

Entre temps, le trafic venant de portails mobiles s’est envolé. Celui issu de Flipboard a ainsi plus que doublé. Il est même devenu un référent plus important que Yahoo ou Outbrain. Google News a aussi gagné 20% depuis son ravalement de mai dernier.

Un autre acteur est venu troubler le jeu : Google Chrome, dont les recommandations, multipliées par 20 en un an, sont devenues aussi importantes que celles de Twitter sur mobiles ! Pourtant aucun éditeur ne travaille cette source de trafic.

Un mobinaute plus engagé dans l’info et plus loyal que l’internaute

Sur mobile, révèle Chartbeat, le lecteur « scrolle » la home page presque autant que sur ordinateur, mais surtout y passe en moyenne 40% plus de temps  (22 secondes contre 16) et son taux de clic y est 20% plus important.

Enfin, Chartbeat aidé des travaux de l’Université NorthEastern a également trouvé que les visiteurs venant directement sur les applis ou les sites des éditeurs étaient près de six fois plus loyaux que ceux venant des plateformes.

D’une manière générale, « les gros lecteurs d’infos sont plus engagés et loyaux sur mobiles que sur desktop ».

Mais rappelez-vous, « les premières secondes sont cruciales », ajoute Chartbeat.

 

 

 

 

 

 

 

Liens vagabonds : La réforme européenne du droit d’auteur est loin de faire l’unanimité

A RETENIR CETTE SEMAINE  :

La réforme du droit d’auteur en Europe ne fait pas l’unanimité – Le Parlement européen a voté mercredi la très sensible réforme du droit d’auteur, dont l’un des objectifs est de mieux répartir les revenus entre les créateurs de contenus et les plateformes. Mais si cette réforme est favorablement accueillie par les auteurs et les créateurs, elle suscite aussi de virulentes critiques, notamment de la part des défenseurs de la liberté d’expression sur Internet pour qui ce texte ouvre la voie à la censure et la surveillance de masse. Pour les médias, on se demande aussi si le remède se révélera pas pire que le mal.

Ostracisé à Cannes, Netflix triomphe à la Mostra de Venise avec un Lion d’or pour Roma, du cinéaste mexicain Alfonso Cuaron et le prix scénario pour le western de Joel et Ethan Coen, The Ballad of Buster Scruggs. Pour Netflix, cette récompense a presque valeur de revanche.

Facebook s’active pour protéger la démocratie – Dans un long  article de blog publié mercredi, Mark Zuckerberg explique que sa plateforme est “mieux préparée” à lutter contre les manipulations électorales. Un milliard de faux comptes auraient été supprimés et 10.000 personnes seront bientôt recrutées pour travailler sur ces questions de sécurité. Cette déclaration vient contredire les propos d’Alex Stamos, ancien responsable de la sécurité informatique de Facebook, qui estimait qu’il était trop tard pour protéger les élections de 2018.

Keynote d’Apple : Apple a présenté mercredi lors de sa grand-messe annuelle trois nouveaux iPhone et une Watch qui surveille le cœur. L’iphone Xs Max sera doté d’un grand écran de 6,5 pouces et son prix pourra atteindre 1 659 euros ! Pas toujours simple de comprendre la logique de la franchise iPhone ! A noter aussi que jamais Apple n’aura tué autant de technologies et d’anciens modèles d’un coup mais a par ailleurs amélioré ses outils d’AR

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Infographie: Les pays où Internet est le plus rapide | Statista

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TV : pas de 8K sans IA !

Par Bernard Fontaine (avec Vincent Nalpas), direction Innovation et Prospective

L’IFA cette année à Berlin, c’est un peu comme aller dans un Relais & Châteaux qui vous sert du jambon-coquillettes ! 

Quasiment tous les fabricants de télé y présentent cette semaine leurs tout nouveaux écrans en super haute définition, dite 8K, soit une résolution d’images (7880 X 4320) quatre fois supérieure à l’actuelle 4K, qui déjà a …bien peu de contenus à montrer au public !

Comment donc profiter de cette petite merveille, à quel prix, et surtout avec quels contenus ?

Samsung nous offre ici un début de réponse (spoiler : c’est l’intelligence artificielle qui va faire le job !) :

Samsung parie donc sur sa maîtrise de l’amélioration qualitative de l’image, via une techno inédite d’IA, entrainée à comprendre ce qu’est un contenu TV, mêlant bonnes et mauvaises images en terme de qualité technique. Le constructeur coréen assure que ses algorithmes de « deap learning » font des merveilles en « upscalant » non pas trivialement une résolution, SD, HD, UHD vers la 8K, mais « intelligemment » afin d’afficher n’importe quel programme (même ancien) dans ce joli nouveau format. Démo assez convaincante sur le stand !

Le téléviseur mute de nouveau

Il est vrai que les constructeurs retrouvent un peu le sourire : les ventes de téléviseurs devraient progresser cette année de 7% (à 238 millions d’écrans pour 107 milliards € de chiffre d’affaires, selon GfK). Une performance bien meilleure que la stagnation attendue des mobiles.

L’heure est donc à l’innovation. D’abord par la confirmation que l’UHD 4K est devenue, en quatre ans, incontournable pour remplacer les écrans HD. Puis par l’arrivée désormais de la 8K, qui entend conquérir le marché qui ne l’attendait qu’après les JO de Tokyo en 2020. Samsung affiche ainsi des étiquettes comprises entre 5.000 et 15.000 €, presque quatre fois inférieures à l’UHD à ses débuts il y a quatre ans. La tendance est donc baissière. A suivre !

Premier à dégainer il y a quelques mois, Sharp, continue avec déjà sa seconde génération d’écrans 8K et une gamme étendue de 60 à 80 pouces, accompagnée de sa barre de son audio 22.2 et d’un design italien Pininfarina ! Ses efforts ont été récompensés par l’Award de l’Eisa pour la qualité de son écran 8K de 70’ décerné en ouverture de l’IFA.

Sharp toujours le seul ? Non, puisque, nous l’avons vu, une grande partie des fabricants lui ont emboité le pas, avec pour commencer le N°1 du secteur, Samsung, qui a surpris les visiteurs en mettant en scène au centre de son gigantesque stand sa large gamme de téléviseurs 8K de 65, 75, 82 et 85 pouces, tous disponibles dès cette année. Son principal rival et compatriote coréen, LG a décidé lui de frapper fort également, mais sur sa maitrise de l’écran Oled en y exposant son 88’ en 8K. Le chinois TCL a aussi répondu présent, tout comme Toshiba, mais aussi le turc Vestel qui a même exposé une gamme complète de TV 8K de 65 et 75 pouces.

Quels contenus donc en 8K ?

Plus que la maitrise industrielle de la 8K, les fonctionnalités HDR des téléviseurs ou les traitements audio embarqués, c’est naturellement les questions des futurs contenus qui étaient au centre des discussions.

Une première réponse donnée par Sharp tient dans son analyse de la place croissante prise par l’écran TV dans les foyers des années 50’s à aujourd’hui. On voit bien que l’augmentation de la taille de l’écran est continuelle. L’étirage de l’écran (comme sur un écran tactile) doit bien être rempli par des pixels. L’IA est donc sollicitée.

On voit d’ailleurs également arriver les technologies d’écrans muraux modulaires (type micro led de chez Samsung ou celui de LG), voire même le très remarqué fabricant d’écrans souples Royole. Les écrans de demain seront peut être proposés au m² !

La seconde réponse est sans doute lié au nouveau périmètre des contenus TV. Comme pour la 4K, les constructeurs savent que les acteurs de l’OTT comme Netflix, Amazon et Youtube, appuyés sur Hollywood, devanceront les chaînes de TV traditionnelles pour offrir ces contenus en très haute résolution. Ils parlent d’ailleurs donc plus d’écrans que de téléviseurs. Que les chaînes TV produisent ou pas dans ce format ne semble pas leur priorité. Tous les fabricants mettent ainsi en avant les partenariats stratégiques avec les plateformes en ligne de contenus, allant même jusqu’à afficher le slogan « calibré pour Netflix ».

Et comment acheminer cette 8K ? 

Là, les constructeurs semblent s’être donné le mot : ils ont tous mis en avant la 5G comme un des maillons stratégiques de leur évolution à court terme. C’est acté chez Sony, Samsung ou bien Sharp : cette technologie hertzienne saura utilement compléter la fibre optique pour apporter la 8K sans difficulté dans les foyers.

Sony a par ailleurs fait remarquer sa maitrise d’équipementier broadcast 8K, notamment pour la caméra, tout comme Sharp. Il faudra donc surveiller l’utilisation de ces équipements par les professionnels du monde de la production et du cinéma. Si la « mastérisation » des fichiers de tournage 8K dédiés au cinéma est amené à être proposée dans les offres OTT des géants de la SVoD, les écrans connectés 8K vont rapidement ravir leurs utilisateurs. Et fibre optique ou 5G seront parfaitement à même de transporter les 80 Mb/s du programme enregistré.

L’IA au cœur des écosystèmes des exposants

On peut aimer ou détester la commande vocale de ses équipements domestiques, mais lorsque tous les fabricants notamment de téléviseurs la couple avec les plateformes d’assistance vocale comme Google Assistant ou Alexa d’Amazon, on se dit que là encore ces technologies vont investir notre quotidien. Cette stratégie est générale, et la liste des fabricants concernée inclue tout le monde !

Cette tendance est aussi celle de l’audio, puisque les équipementiers du secteur eux aussi adoptent l’assistance vocale dans leurs équipements audio, Sony, Panasonic, Harman Kardon, JBL, B&O, Libratone etc…qui ont bien compris l’usage roi pour leur produit des Spotify ou Deezer tellement plus agréables à écouter chez eux que sur les enceintes Google et Amazon.

Google lui a préféré exposer assez modestement ses partenariats liés à l’arrivée d’écrans dans son écosystème Google Assistant, à l’instar de Lenovo, Harman ou LG. Reste à convaincre les visiteurs de l’utilité de ces produits.

Enfin sachez qu’une grande partie de ce salon d’électronique grand public est consacré aux produits blancs d’électroménager, où là encore la commande et l’assistance vocale sont promues par les industriels. C’est sans doute la startup française de Sophia Antipolis ProKNX qui démontrait le mieux cette tendance, non pas en essayant de vous faire acheter tout votre équipement chez un seul fabricant, mais plutôt une solution de commande et d’assistance vocale sécurisante, avec le protocole européen KNX qui fait merveille pour tout commander chez-vous et sécurisante car vos données restent chez-vous sans aller chez Google ou Amazon, via Snips, rare start-up française présente au salon.

 

Crédit photo de Une : Steve Johnson 

 

Liens vagabonds : Facebook Watch, et sa vidéo sociale, arrivent en Europe

A RETENIR CETTE SEMAINE  :

Facebook Watch, la nouvelle plateforme vidéo destinée à concurrencer YouTube (et la TV) arrive en Europe, un an après le lancement aux Etats-Unis ! Revendiquant 50 millions d’utilisateurs par mois, la plateforme n’a tout de même pas encore complètement convaincu dans son pays d’origine. Facebook Watch propose des fictions, séries, documentaires, stand-up, mais aussi news et sport, parfois en direct…. Avec du SOCIAL ! La différence avec la plateforme Facebook que tout le monde connaît ? La possibilité de diffuser des vidéos sous forme de séries. Donc, à priori, générer plus d’engagement, d’autant que Facebook entend mettre le paquet sur la couche interactions sociales, une volonté déjà traduite par la fonctionnalité « Watch Party » en début d’année. Le Prime Time sera-t-il désormais aussi sur Facebook ? C’est aussi l’occasion pour les annonceurs de toucher une audience mondiale, au moment où Facebook généralise la pub midroll. Pendant ce temps, Amazon envisage un nouveau service de vidéo avec pub.  

L’administration US se met en branle pour voir comment réguler Google. Trump, qui considère que Google n’est pas impartial à son égard, a raison… d’une certaine manière, mais se trompe en disant que Google n’a pas parlé de son discours.

Nouveau coup dur pour une rédaction : Mashable France va fermer mi-septembre après 2 ans et demi d’existence. La stratégie basée sur un développement rapide sur Facebook (plus de 140 000 abonnés et beaucoup de divertissement) n’a pas payé (…) Mashable US n’a pas apporté de force commerciale suffisante à sa filiale française.”

3 CHIFFRES

32 minutes : c’est le temps passé sur une application appartenant à Facebook sur les 100 minutes passées sur les apps les plus populaires dans le monde

Près de 70% des foyers US sont abonnés à un service de SVoD

770 : c’est le nombre de comptes suspendus par Twitter qui se livraient à de la “manipulation coordonnée”

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Quand les gens de télé réalisent qu’ils ne maîtrisent plus tout !

Il fallait voir, cette semaine à Edimbourg, les visages perplexes des dirigeants de Sky, ITV ou MTV, penchés sur des stats Netflix, présentées de manière inédite en Europe par Nielsen, pour comprendre que la conversation autour des vraies audiences était en train de changer !

« Chaque matin nous regardons nos chiffres de la veille et nous savons désormais qu’ils ne nous disent pas tout ce qu’il se passe », a admis Rufus Radcliffe, directeur marketing d’ITV lors du Festival International de télévision qui ponctue chaque année la rentrée des chaînes et des producteurs britanniques.

Recueillis aux Etats-Unis par Nielsen, ces chiffres montrent ici 23 millions de visionnages pour la journée de lancement par Netflix de la nouvelle saison de « Stranger Things » fin octobre. Près de 400.000 personnes ont même regardé tous les 8 épisodes ce jour-là !

« Là, c’est vraiment important ! Et encore, il ne s’agit que du visionnage sur téléviseurs ! », a souligné Brian Fuhrer, vice-président de Nielsen US. « C’est seulement en fin d’année dernière, que nous avons commencé à comprendre ce qu’il se passait ».

Et ça change quoi ?

Visiblement embarrassés à la tribune, les dirigeants des chaînes traditionnelles ont commencé à dire que cela n’allait pas modifier leur programmation, puis se sont mis à accuser la presse TV, … avant de vite corriger leur discours !

« C’est vrai, cela modifie nos actions. Et nous évitons aussi de lancer quelque chose le jour où Netflix lance un truc, même pour du direct », a admis MTV. « Car aujourd’hui pour réussir, il faut vraiment parvenir à être au centre des discussions du public ».

 « La presse va décider qu’un programme est un succès sur la base d’une seule première soirée, alors qu’il faut regarder sur 7 jours », a regretté ITV.

« D’ailleurs nous regardons désormais plus les audiences sur 7 ou même 28 jours que celles de la veille », a précisé Sky. Ce virage, issu des nouvelles habitudes du public, est confirmé par les investissements des chaînes dans la TV de rattrapage, ou le lancement d’offres de vidéos par abonnements (SVoD). « Et parfois, le succès ne vient qu’à la saison 3 ! ».

« L’autre leçon, c’est que « nous devons aussi rehausser notre niveau de jeu » (MTV), « travailler beaucoup plus dur et arrêter de considérer notre audience comme acquise » (ITV) mais également « modifier notre marketing, la manière dont nous diffusons nos bandes annonce », reconnait Sky qui explique même n’avoir réellement commencé la campagne de lancement de sa série-phare Patrick Melrose qu’après la diffusion du 1er épisode.

« Il faut désormais proposer beaucoup plus de contenus autour des programmes. C’est brutal ! » (ITV). Et utiliser les mobiles (notifications personnalisées) mais aussi le public pour le bouche à oreille qui fonctionne si bien pour Netflix.

Le « binge viewing » confirmé par les données

Des nouveaux usages qui incluent aussi le fameux « binge viewing », l’orgie non-stop d’épisodes de séries, inventé par… Netflix et confirmé par les chiffres de Nielsen :

« Ils ont pris le contrôle désormais, et ils sont vraiment heureux ! », a résumé ITV en parlant des téléspectateurs. D’ailleurs, « les jeunes anglais britanniques connaissent davantage le nom YouTube que celui de la BBC », a souligné le tout nouveau secrétaire britannique d’État au numérique, aux médias et à la culture, Jeremy Wright.

Mais il ne s’agit pas que des jeunes ! Les chiffres démographiques montrent que les séniors se sont aussi mis à Netflix : plus de 50% de l’audience de la série « Crown » a ainsi plus de 50 ans.

British Telecom a ainsi indiqué que Netflix était désormais plus consulté que l’iPlayer de la BBC sur son réseau.

 Interrogés sur leur relation avec Netflix, chacun a reconnu que la plateforme américaine était à la fois un concurrent, mais aussi un … gros client. Toute la difficulté étant de savoir quand et à quelles conditions lui vendre ses contenus ! Comment faire autrement quand le budget d’achat de contenus de Netflix représente « plus de trois fois la totalité des investissements en contenus des chaînes britanniques » !

Attention aussi à Netflix désormais sur le « non scripted » (les programmes de flux) !

Pour ajouter à la pression, Netflix a profité du festival d’Edimbourg ( 2.000 conférenciers de 24 pays) pour montrer qu’il fallait aussi compter sur lui dans des genres différents de la fiction et du documentaire et a appelé les producteurs à lui proposer des idées nouvelles (voire contre-intuitives) « à résonance mondiale ».

Sont ainsi dans ses tuyaux des programmes allant de la cuisine (type Top Chef, mais étoilé et international), à la magie, en passant par le sport (foot et Formule 1), la musique, les jeux, les talk-shows (les époux Obama). Des thématiques certes déjà connues donc, mais via des concepts et des productions à l’envergure jamais vus.

Ce qui a entraîné les dirigeants des chaînes britanniques à mettre bien sûr l’accent sur le caractère plus local de leur offre, avantage décisif à leurs yeux par rapport aux plateformes mondiales.

L’intelligence artificielle (et les data) au secours de la télé

Microsoft a aussi montré à Edimbourg que l’intelligence artificielle associée au cloud pouvaient faire gagner beaucoup de temps aux professionnels dans le tri, l’indexation, l’édition et le montage d’images à la production (reconnaissance faciales et d’émotions, le « speech to text », la traduction automatique en temps réel, …).

Une IA, entrainée aux données issues des discussions britanniques sur les réseaux sociaux, a proposé un thème pour un jeu de télé réalité : « Sans laisser de trace, ou comment vivre de manière analogique dans notre nouveau monde numérique ». Pas si mal, non ?

La start-up LiveTree parie elle sur la blockchain pour démocratiser et surtout décentraliser le processus de « commissionning » des programmes qu’elle souhaite voir étendre à l’audience, pour la création, le financement et la distribution.

La BBC continue d’innover

Diffusée uniquement en ligne depuis 3 ans, BBC 3, « obsédée par les data », prend d’ores et déjà des décisions à partir des données des télénautes.

 BBC 4, dont 10% de l’audience est déjà numérique, va même lâcher une intelligence artificielle dans ses 250.000 heures d’archives et la laisser librement bientôt diffuser (2 nuits seulement !) ses choix de programmes. « Nous verrons bien comment l’IA pense. En tous cas, cela ressemblera plus à de l’art vidéo qu’à de la télé ! », a prévenu la chaîne qui s’attend à de vives réactions.

Tous misent de toute façon sur des expériences TV ou vidéo beaucoup plus personnalisées dans les années qui viennent grâce à l’IA.

Toujours beaucoup d’expérimentations aussi de la BBC en matière de réalité virtuelle et augmentée, notamment pour les documentaires, l’art et la musique. A terme, certains parient sur une IA à l’intérieur même des casques de VR ou d’AR permettant de personnaliser les contenus à la volée en fonction de l’attention et des émotions du sujet.

La diversité, objectif impossible ?

Gros accent mis cette année, enfin, sur la nécessité de progrès importants pour refléter davantage la société britannique. Pas un panel ou une intervention où la question de l’insuffisante diversité des sexes, des origines ethniques, mais aussi des parcours éducatifs et sociaux n’ait été posée. Représentation de cette diversité à l’écran, mais aussi désormais et surtout derrière la caméra, c’est-à-dire au sein du management et des talents des industries culturelles britanniques.

Pas si facile pour des dirigeants quasi tous élevés en vase clos (issus d’« OxBridge ») comme chez nous (de SciencesPo/Grandes Ecoles) !

ES.

Ps: la session sur les stats Nielsen sur Netflix est visible ici :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Liens vagabonds : Netflix prend confiance, et ça ne plaît pas à tout le monde !

A RETENIR CETTE SEMAINE  :

Netflix prend confiance, et ça ne plaît pas à tout le monde ! – Netflix a testé en douce l’insertion de publicités de 15 secondes entre deux épisodes de série, ce qui est loin d’avoir réjoui les utilisateurs qui paient déjà le service ! Ces publicités qui faisaient la promotion de programmes de la plateforme, avaient pour but d’affiner l’algorithme de recommandation et de mettre en avant les contenus originaux de Netflix. Pour certains, Netflix, qui a pris une place importante dans les foyers, n’est plus un simple service de vidéos, mais de la télé traditionnelle; et la plateforme envisage de se passer d’Apple et Google qui prennent 30% du prix de l’abonnement la première année.

Facebook poursuit sa lutte contre les fakes news et la collecte de données abusives – Ne pouvant rester les bras croisés, Facebook tente tant bien que mal de modérer 2 milliards de comptes et fait des découvertes intéressantes dont de nouvelles opérations de désinformation de grande envergure, initiées en Iran et en Russie. Ces campagnes avaient pour cibles l’Amérique latine, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Moyen-Orient. 400 applications ont par ailleurs été suspendues depuis mars pour collecte abusive de données, y compris cette semaine MyPersonality qui avait partagé les données de 4 millions d’utilisateurs. Facebook mettrait désormais un indicateur de fiabilité à ses utilisateurs.

Addiction au smartphone – L’été est souvent l’occasion d’une digital detox qui semble de plus en plus nécessaire, y compris parmi les plus jeunes. Selon une étude du Pew Research Center sur l’addiction aux smartphones, 52% des ados ont activement essayé de réduire leur temps passé sur leur téléphone. 51% des ados ont le sentiment que leurs parents sont distraits par leurs téléphones quand ils essaient d’avoir une conversation avec eux. Ce même sentiment concerne 72% des parents vis-à-vis de leur progéniture. Enfin, parents comme enfants reconnaissent que leur téléphone nuit à leur concentration. Consciente de ce phénomène, les GAFA réfléchissent à nous aider à réduire l’addiction à leurs services.

Reality Winner – La lanceuse d’alerte Reality Winner condamnée à 5 ans de prison. Elle travaillait pour la NSA et avait transmis l’an dernier  à un document classifié détaillant l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine à The Intercept. Elle avait plaidé coupable en juin dernier.

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Liens vagabonds : grosse offensive de Facebook et YouTube sur l’info

A RETENIR CETTE SEMAINE

Cette semaine, l’info est au coeur de l’intérêt des géants du web. Facebook a ainsi annoncé mercredi le lancement de plusieurs émissions d’information, dont certaines quotidiennes, en partenariat avec des géants des médias comme CNN, ABC ou Fox News, pour alimenter sa plateforme vidéo Watch. Peut-être un pas vers une prise de responsabilité éditoriale ! De son côté YouTube ré-affirme sa volonté de devenir une destination majeure pour l’info en investissant 25M$ pour privilégier le journalisme et lutter contre les fake news. La plateforme entend ainsi favoriser les infos qui font autorité et utiliser des YouTubeurs connus pour éduquer les jeunes. La filiale de Google serait-elle sur le point de « disrupter » l’éducation aux médias et à l’information…?

Dans le monde merveilleux du micro-blogging, Twitter continue son ménage en supprimant des millions de faux comptes dont certains faisaient sans doute partie de vos followers ! Mais si vous êtes américain, vous pourrez toujours vous consoler devant les programmes de e-sport qui seront bientôt disponibles sur ESPN, ABC et Disney.

En parlant de sport, la Coupe du Monde a fait perdre de l’argent à la Fox après que l’équipe américaine a échoué à se qualifier. Quoi qu’il en soit, il doit exister d’autres façons de perdre de l’argent puisque c’est aussi le cas de TF1 alors que l’équipe de France ne s’en sort… pas trop mal.

Hors Coupe du Monde, la grande victoire de la semaine, c’est celle de Netflix qui humilie HBO à domicile avec ses 112 nominations aux Emmy Awards !

3 CHIFFRES

6 points – Le recul de Facebook dans les pratiques informationnelles des Américains selon le Reuters Institute

25M $ – La somme investie par YouTube pour lutter contre les fake news

60% – La proportion de jeunes de moins de 20 ans ayant lu au moins un titre de presse jeunesse au cours de sa dernière période de parution

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Liens vagabonds : les BATX lorgnent sur l’Europe et commencent à s’allier à des groupes français

A RETENIR CETTE SEMAINE

Une semaine marquée par l’annonce de deux mariages intercontinentaux de taille : l’alliance Bolloré/Alibaba, qui verra les deux groupes coopérer sur les technologies de cloud et d’intelligence artificielle, mais aussi sur les véhicules électriques et l’autopartage. Le partenariat Valeo/Baidu ensuite, autour du développement de la voiture autonome. S’il fallait encore une preuve des velléités des géants de la tech chinoise en Europe, c’est désormais chose faite ! Le Japon aussi se fait une place dans l’actu tech cette semaine avec le rachat de Quartz par le nippon Uzabase pour 110 M $

A Strasbourg cette semaine, le Parlement européen vient de rejeter la directive controversée sur le droit d’auteur, après des semaines de tractations et d’intense lobbying des parties prenantes. Le débat va donc reprendre. En attendant, Wikipédia proteste en fermant son site dans plusieurs pays européens.

L’actualité législative est chargée aussi en France où deux propositions de lois sur les fake news viennent d’être votées à l’Assemblée nationale après un débat tendu. Reste à attendre leur lecture au Sénat, prévue pour fin juillet.

3 CHIFFRES

28 minutesLe temps passé chaque jour par les 15-24 sur les réseaux sociaux en France (dont 26 mn sur mobile !)

15,4%La proportion de Français équipés d’un assistant vocal, contre 19% au niveau mondial

10 ansL’AppStore vient de fêter ses 10 ans… Retour sur une décennie de téléchargements d’applis

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Quand la bienveillance trouve ses limites. . . #atwork #architecte #architecture #chantier #ladybird #construction #maman #building #bandedessinee #bd #été

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Liens vagabonds : Instagram s’affirme en acteur majeur de la vidéo et s’attaque à Youtube et à la TV

A RETENIR CETTE SEMAINE :

Instagram se lance dans la vidéo grand format et ouvre cette semaine l’appli IGTV. Avec des vidéos verticales long format, la firme de Menlo Park s’attaque clairement à YouTube dans une bataille 9/16 contre 16/9. Un nouveau format en 4K pour attirer les créateurs, auxquels il faudra bien proposer un business model vivable. Mode d’emploi de cette nouvelle plateforme de consommation et création de vidéo. Mark Zuckerberg explique aussi la philosophie derrière ce projet, qui devra encore booster le nombre d’utilisateurs d’Instagram. Ce dernier vient de dépasser le milliard

Le concurrent YouTube entend lui aussi mieux aider les créateursYoutube Music et YouTube Premium sont désormais disponibles dans 12 pays, dont la France. Dans l’hexagone, les « big three » du streaming musical par abonnement sont donc au complet, avec Deezer en challenger. En même temps, le service de streaming vidéo direct de YouTube se voit enrichi de 14 chaînes grâce au deal avec Starz TV. 

Disney / Fox / Comcast : La bataille autour de l’achat de la Fox continue – Après une nouvelle offre de 71 milliards, Disney se dit aussi prêt à céder des actifs pour faire passer le marché auprès des régulateurs. Pourquoi Disney a plus besoin de Fox que Comcast.

Facebook Groupes : Considéré comme refuge pour les médias en quête d’engagement après la modification de l’algorithme Facebook en début d’année, Facebook annonce tester des groupes payants, toujours pour « garantir des contenus de meilleure qualité à ses membres », et aussi pour répondre au besoin des éditeurs de monétiser leur présence sur le réseau social. 

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⅓ des Américains a écouté un podcast le mois dernier

98% des utilisateurs de mobiles ne tournent pas leur écran, même quand la vidéo est horizontale

1 milliard d’utilisateurs pour Instagram

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