Netflix veut développer des sujets locaux à audience mondiale

Par Leora Kornfeld, professeure auxiliaire à la Schulich School of Business de l’Université York à Toronto. Billet invité, présenté dans le cadre d’un partenariat éditorial entre le Fonds des Médias du Canada (FMC) et Méta-Media. © [2018] Tous droits réservés.

Quatre mois après l’annonce par Netflix de l’investissement de 500 millions de dollars canadiens dans des productions originales au Canada, celle qui est aujourd’hui l’ancienne vice-présidente au contenu de Netflix, Elizabeth Bradley, a expliqué aux producteurs comment procéder pour que leurs émissions soient diffusées sur la plateforme.

Cinq ans se sont écoulés depuis la commande de la première série originale de Netflix, House of Cards, dont les 26 épisodes avaient été financés à hauteur de 100 millions de dollars. La série a marqué un moment tournant en matière de programmation notamment avec l’importance accordée aux données pour orienter sa création et sa promotion.

Avant l’annonce de l’investissement de Netflix au Canada, un certain nombre de producteurs canadiens avaient déjà réussi à travailler en partenariat avec la plateforme. Certains de ces partenariats ont pris la forme de fenêtres additionnelles pour la présentation de contenu produit initialement pour le compte de diffuseurs, tandis que d’autres ont pris la forme de collaborations pour créer du contenu original.

À cette deuxième catégorie appartiennent Travelers, Frontier, Alias Grace et l’adaptation d’Anne of Green Gables (simplement Anne lorsque diffusée par CBC ou Anne with an E sur Netflix).

Que recherche Netflix?

Interrogée sur ce que recherche Netflix en matière de genres, Elizabeth Bradley a répondu : « Tout. »

Qu’il s’agisse de science-fiction, de suspense, de dramatique, de comédie ou encore d’une nouvelle version d’Anne of Green Gables, elle a affirmé que les principales questions que les scénaristes et les producteurs doivent se poser sont celles-ci : En quoi est-ce excitant? En quoi est-ce différent?

Bradley a fait valoir que, une fois que Netflix a confiance en la vision d’un producteur, les autres morceaux se mettent place.

« Les détails entourant la réalisation et la distribution ne sont pas essentiels à nos yeux (...) Nous pouvons nous occuper de la distribution et du réalisateur. Par contre, pour ce qui est de la scénarisation et de la narration, nous nous fions au producteur pour obtenir un résultat extraordinaire. »

Une histoire qui résonne partout sur la planète

Bradley a poursuivi en ces termes :

« Lorsque Moira [Walley-Beckett] et Miranda [de Pencier] m’ont présenté un scénario pour Anne (et il est important d’arriver à la table avec un scénario, a-t-elle fait valoir), elles avaient une interprétation lucide et fondée que nous savions résonnerait partout sur la planète. »

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